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Articles

Bill Ryder-Jones - La Maroquinerie, Paris - le 28 mars 2024

  Jeudi dernier, nous sommes allés voir en concert Bill Ryder-Jones, ancien guitariste d'un des meilleurs groupes de pop de ces vingt dernières années, The Coral. Le monsieur est quant à lui, responsable de ce qui devrait être l'un des meilleurs disques du genre en 2024. Je l'ai déjà dit mais " Lechyd Da " est magnifique, de bout en bout. Pourtant, sa musique n'a pas grand chose à voir avec celle de son ancien groupe, elle est plus triste, contemplative. La faute, à ce frère, Daniel, qu'il a perdu, tombé d'une falaise, il y a plusieurs années et dont il a du mal à se remettre. En tout cas, le chanteur avoue lui-même que son nouvel album est celui dont il est le plus fier, avec " A Bad Wind Blows in my Heart " sorti en 2013, rejetant quelque peu " West Kirby County Primary " et " Yawn " parus entre deux. D'ailleurs, il ne joua aucun titre de ce dernier. La première partie fut assurée par une jeune liverpudlienne, Pet Sn
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Little Rock Story - Bobino, Paris - le 24 mars 2024

C'est grâce à l'ami de Merseyside que nous sommes allés en famille un dimanche après-midi à Bobino assister à un concert rock. Mais pas n'importe quel concert : celui-ci est indiqué à partir de 6 ans et il raconte en à peine plus d'une heure l'histoire du rock. Belle ambition portée par un groupe de musiciens aguerris, du blues des noirs américains dans les plantations du Sud à des titres plus récents comme le célèbre " Seven Nation Army " - même si le tube des White Stripes a plus de vingt ans au compteur - malheureusement transformé depuis plusieurs années en hymne pour stades, beuglé en choeur par des troupes de décérébrés. Le groupe maîtrise en tout cas ses classiques, de Elvis aux Beatles, en passant par Hendrix, AC/DC, Metallica, le Clash, etc. Tout est impeccablement joué. Bien sûr, il y a de nombreux oublis et certains difficilement pardonnables (Radiohead, Pink Floyd, Dylan ainsi que tout le rock indépendant au sens large). Le punk est aussi bala

Royel Otis - Pratts and Pain

Voilà un groupe de jeunes hommes plutôt malins, là où le style indie-pop n'est plus vraiment à la mode - l'a-t-il déjà été ? - , ils ont malgré tout réussi à faire parler d'eux. D'abord en figurant dans la bande son du célèbre jeu vidéo Fifa 2024, imparable tremplin pour se faire connaître, avec leur assez irrésistible " Going Kokomo ". Ensuite en reprenant " Murder on the dance floor " de Sophie Ellis Bextor sur les réseaux sociaux - au passage, je me suis rendu compte que la très belle anglaise n'était autre que la chanteuse de theaudience, groupe de britpop assez inoffensive comme la carrière de la demoiselle mais dont le titre " I know enough " fait encore son petit effet aujourd'hui. La vidéo connait un beau succès, suffisamment pour remettre au goût du jour le tube pop pour les plus jeunes générations - oui, le titre a déjà 23 ans. Le nom de Royel Otis vient simplement des prénoms des deux principaux membres du groupe australi

Dombrance - Le Trianon, Paris - 15 mars 2024

Dis donc, ça faisait longtemps déjà qu'on n'avait pas traîné nos guêtres dans une salle de concert. Celui de Bertrand Lacombe, alias Dombrance était l'occasion rêvée de renouer avec ce petit plaisir personnel. Dombrance, c'est notre Kraftwerk à nous, toute proportion gardée. Les allemands ont abordé différents thèmes lors de leurs albums respectifs - souvent liés au progrès au sens large - mais jamais la politique et encore moins la 5eme république française, ce qu'on peut aisément comprendre. Le sujet n'est pas le genre à déchaîner les foules. Pourtant, il suffit d'y adjoindre une mélodie électro un peu dansante, quelques images d'archives savamment choisies et une bonne dose d'humour pince sans rire pour embarquer une salle parisienne un poil feutrée comme Le Trianon. L'artiste fait même ça en famille invitant une de ses filles à chanter sur " Nicolas Sarkozy " affublée d'une moustache, signe distinctif familial - on imagine déjà

Yard Act - Where's My Utopia ?

  Décidément, ce groupe est étonnant. Après un premier album bien dans la mouvance post-punk de beaucoup de jeunes formations anglaises actuelles mais avec ce côté décalé bienvenu en plus, voilà Yard Act de retour avec une deuxième livraison assez éloignée dans le style, pas vraiment dans l'esprit. " Where's my Utopia? " flirte allégrement avec le disco même s'il est largement inspiré des années 90, rappelant le Beck de " Odelay ". Il embrasse les influences tout azimut, avec la présence régulière de cordes et Rémi Kabaka Jr, le producteur de Gorillaz aux manettes. Entre deux, ils avaient publié l'énorme single " The Trench Coat Museum " et sa rythmique dantesque - malheureusement, non présent ici. S'il reste une constante parmi toutes ces directions prises, c'est le chanté-parlé de James Smith, leader à l'improbable gouaille, quelque part entre Jarvis Cocker (" The Undertow ") et Jason Williamson, chanteur des Sleador

Astrel K - The Foreign Department

  Décidément, j'avais trop mésestimé le talent de Rhys Edwards, leader d'Ulrika Spacek et dont le dernier album est remarquable d'inventivité. La formation mérite bien mieux que le statut de sous-Deerhunter anglais dont je les affublais volontiers. Voici leur chanteur en solo avec ce drôle de pseudo, Astrel K pour un deuxième disque alors que j'étais complètement passé à côté du premier sorti il y a deux ans et paru sur le label de Stereolab - un gage de qualité pourtant. Celui-ci s'appelle " The Foreign Department ", en référence au statut d'expatrié du monsieur, anglais vivant depuis quelques années à Stockholm et plus qu'une surprise, c'est une révélation. En plus d'un rock tout en rupture de rythmes, apanage de son groupe, il est aussi capable de sonorités plus légères voire sucrés (le lumineux " By Depol ") avec de jolies melodies qui font immédiatement leur effet (la fin de " Brighter Spells ", le début de " R

MGMT - Loss of Life

Mais qu'est-il arrivé au duo américain pop le plus doué de sa génération ? Après nous avoir emballé avec leurs deux premiers disques qui portaient admirablement bien leurs noms : le premier " Oracular Spectacular " rempli à ras bord de tubes en puissance, en tête desquels figurent les éternels " Time To Pretend " et " Kids " et le second, " Congratulations ", chef d'oeuvre incontestable du groupe et pourtant injustement sous-estimé, ils semblent avoir du mal à se renouveler. Après un troisième album éponyme volontairement barré, bancal où le duo essayait souvent maladroitement de se renouveler, ils ont de nouveau rencontré le succès avec un " Little Dark Age " cette fois-ci beaucoup plus accessible - trop ? - avec une pop moins psychédélique aux sonorités très eigthies. Avec " Loss of Life ", ils reviennent un peu à leurs premiers amours, la plupart des morceaux auraient pu être composés du temps de " Congratulati