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Articles

Affichage des articles du septembre, 2017

Metronomy - festival Printemps Solidaire - Place de la Concorde, Paris - 17 septembre 2017

Metronomy était en concert gratuit un dimanche, place de la Concorde, à Paris, dans le cadre du festival Printemps Solidarité. Le printemps, en plein mois de septembre, il y en a qui n'ont pas le sens des saisons. Comme nous n'avions pu avoir les horaires de passage des différents groupes sur Internet, nous y sommes allés un peu au hasard, espérant que le concert de la troupe de Joseph Mount aurait lieu dans l'après-midi. Parce qu'en dehors de Metronomy, c'est peu dire que la programmation ne nous intéressait pas. 18h, les anglais passaient à une heure idéale, pas trop tard pour coucher les enfants et assez pour aller profiter un tout petit peu des journées du Patrimoine dans le quartier. Malheureusement, la pluie est venue se mêler à l'affaire. On n'allait pas pouvoir rester 45 minutes - on pensait qu'étant donné le nombre considérable de formations programmées, le concert serait nettement plus court - debout, à se faire tremper. Mais ça n'a pas

Luna - A Sentimental Education / A Place of Greater Safety

Une " éducation sentimentale " (Flaubert) et " A Place for a Greater Safety " (Hilary Mantel), voici le retour de Luna, le futur ex-groupe du classieux couple de bobos lettrés new-yorkais Dean Wareham et Britta Philips. Leur musique est toujours biberonnée au meilleur du rock du coin, le Velvet Underground évidemment, mais pas seulement. Le premier des disques susnommés est constitué uniquement de reprises de groupes familiers, mais les chansons le sont moins. Des reprises toutes réussies, de Dylan à Bowie en passant par Cure, Mercury Rev et j'en passe, le Velvet évidemment, mais soit celui sans Reed ni Cale, soit par le biais de la reprise d'un titre de Willie Loco Alexander, remplaçant dans les années 70 de Sterling Morrison, alors que plus personne ne s'intéressait la mythique formation. On savait que Luna n'avait pas son pareil pour s'approprier et faire sien la musique des autres. Comme si tous ces morceaux avaient été écrits par Wareh

Chad VanGaalen - Light Information

Voilà un chanteur à côté duquel j'étais toujours passé, jusqu'à ce " Light Information ". Pourtant le gars n'en est pas à son premier disque. Mais dès le premier titre, " Mind Hijacker's Curse ", difficile de résister. Il y a déjà tout : une mélodie qui file tout droit, comme une évidence et vous laisse scotché. Elle n'est pas facile pourtant, il n'y a pas de simples couplets, ponts, refrains, non c'est une chanson plus tordue qu'il n'y paraît, mais qui, mine de rien, vous amène où elle veut jusqu'à vous faire succomber, un peu malgré vous. Un type capable d'un tel exploit a forcément un potentiel supérieur à la moyenne. Et là, on se dit que le gars ne réussira pas à rééditer de sitôt la performance. Mais on se rend rapidement compte que le dénommé Chad n'en a cure, il part tout de suite ailleurs. Il fait ce qu'il veut, ce qu'il aime, trace sa route, et nous embarque avec, parce que même quand la mélodie se

Ariel Pink - Dedicated to Bobby Jameson

Ariel Pink a écouté un jour un obscur chanteur américain des années 60, Bobby Jameson, disparu il y a quelques années. Il est tellement tombé sous le charme du bonhomme et de sa musique assez proche de groupes de pop psychédélique comme Love qu'il a décidé de lui consacrer l'écriture entière d'un album. Véritable hommage ou simple prétexte à un concept foireux ? Il est toujours aussi difficile de cerner le sérieux de la démarche d'Ariel Pink. Pour ce qui est de la forme, il revient à un style nettement plus homogène que le magnifiquement foutraque " Pom Pom " et en cela, " Dedicated to Bobby Jameson " est assez proche de " Before Today " de 2010, que beaucoup considèrent encore comme son apogée artistique. L' américain montre une fois de plus son indéniable talent pour composer de petites vignettes pop lo-fi doucement décalées. Ce nouvel album enfile les perles mélodiques, notamment la belle triplette composée du titre éponyme, "

PJ Harvey, Timber Timbre, Sleaford Mods, etc - Rock en Seine, samedi 26 août 2017

Cette année, une fois n'est pas coutume, on a préféré Rock en Seine à la Route du Rock. Pour la musique bien sûr, mais ça, je vais en reparler juste après, mais aussi pour les contrôles de sécurité rapides et efficaces - bah oui, c'est une raison comme une autre -, les goodies très nombreux, les festivaliers beaucoup plus sobres et donc moins pénibles qu'en Bretagne, les transports en commun plutôt mieux organisés que les précédentes éditions. Tout a commencé tranquillement par un concert de Ulrika Spacek , les anglais se sont visiblement améliorés depuis la dernière fois qu'on les avait vus. Ça ressemble toujours autant à Deerhunter. Les chansons ne sont pas si bonnes, à de rares exceptions près, mais en live, c'est nettement mieux ficelé. C'est déjà ça. Ensuite, rapide passage pour la fin de Band of Horses sur la Grande Scène. Il y a des fans. Un gars est même affublé d'une tête de cheval. Parmi les formations à noms d'équidés, on reste quand même

LCD Soundsystem - American Dream

C'est bizarre. J'adore James Murphy et sa magnifique machine de guerre électro punk-rock, mariant le meilleur de la musique que j'aime : Bowie, Eno, le Velvet, Kraftwerk, les Talking Heads. J'ai vu beaucoup de gens accrocher à ce nouveau " American Dream " dès la première écoute. Malgré les années d'absence. La fin annoncée à plusieurs reprises de la formation, le concert d'adieu de plus de 3h au Madison Square Garden, je n'y croyais pas. Je savais qu'ils allaient revenir mais je pensais naïvement qu'une telle attente allait être justifiée par quelque chose de plus fort, un véritable nouveau son, pas ses schémas de chansons assez prévisibles. Alors, j'ai immédiatement été déçu, j'ai eu l'impression d'avoir été trompé sur la marchandise quelque peu survendue. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour percevoir la pertinence d'un tel retour. Cette musique reste incroyablement accrocheuse (" Call the police " qua

Deerhoof - Mountain Moves

Ceux-là, ça fait longtemps que je les suis sans pour autant en parler ici. Parce que leurs disques me fatiguent toujours hormis quelques titres : trop compliqués, trop bordéliques. Et puis, avec ce dernier album, ça passe pour ainsi dire comme une lettre à la poste. C'est pop, enjoué et varié. Le groupe a invité plein d'amis - d'autres femmes à la forte personnalité musicale comme Juana Molina ou Laetitia Sadier -, on croirait à une sympathique fête entre gens gentiment dérangés, à la fantaisie maîtrisée, où les fous à lier ont été mis sous éteignoir par une sorte de puissance supérieure bienfaitrice. Deerhoof a beau essayer de brouiller les pistes, comme de coutume, je parviens pour une fois à ne perdre pas le fil et j'en redemande même. Et puis, quand c'est trop barré, ça ne dure pas, les chansons sont trop courtes pour nous semer complètement.  Bien sûr, les fans du groupe diront sans doute que ce nouveau disque est trop "grand public" et qu'

Fionn Regan - The Meeting of The Waters

Simon Raymonde, membre éminent de feu Cocteau Twins, groupe essentiel des années 80 et fondateur du tout aussi indispensable label Bella Union ne tarit pas d'éloges sur Fionn Regan . Autant dire que c'est le genre de gars dont on a plutôt tendance à suivre l'avis les oreilles fermées. Regan était d'ailleurs signé sur Bella Union au début de sa carrière pour ce qui reste encore pour beaucoup son meilleur disque, " The End of Century ", subtil recueil de chansons folk supérieures dans la lignée d'un Nick Drake par exemple. Puis, le délicat irlandais est parti sur une major et lui comme Raymonde s'en sont mordus les doigts, parce que le chanteur est rapidement tombé dans l'anonymat public comme critique. Même les gens qui le connaissaient déjà ont été alors presque jusqu'à oublier qu'il sortait encore régulièrement des albums. Et puis, il a suffi entre autres que la nouvelle star d'Hollywood, Cillian Murphy, acteur dans " Dunke

Top albums 1969

10- Serge Gainsbourg et Jane Birkin - Je t'aime moi, non plus Gainsbourg, au sommet de son art pop, festival de ritournelles éternelles, souvent grivoises, où l'artiste n'a pas son pareil pour jouer avec les mots. On retrouve ici quelques chansons écrites pour d'autres que Gainsbourg se réapproprie, comme une compilation de ses plus grands succès populaires. La suite et " Melody Nelson " entre autres le verra essayer d'asseoir aussi son génie auprès des critiques. Transformation réussie à tous les niveaux, évidemment.  9- The Kinks - Arthur or The Decline and Fall of the British Empire Dernier grand disque du groupe de Ray Davies. La musique des Kinks ne supportera pas le changement de décennie. " Arthur " n'est déjà plus du niveau des précédents. Il est moins inspiré, les mélodies sont souvent moins aériennes. Mais il contient encore son lot de petites merveilles.  8- Scott Walker - 4  Pour la première fois, un a