Accéder au contenu principal

Public Service Broadcasting - Every Valley

Ce groupe est devenu en quelques années, deux disques, surtout le premier, le formidable "Inform - Educate - Entertain" et une poignée de concerts mémorables, un de mes préférés. Alors quand ils sortent un nouvel album, c'est forcément un événement. "Every Valley" qui vient trouver sa thématique dans la fin de l'industrie du charbon au Pays de Galles, est une fois de plus une réussite, plus encore que le décevant "The Race For The Space" sur le sujet trop évident et un peu éculé de la conquête de l'espace. On nage bien sûr comme d'habitude entre les extraits de films et la musique post-rock voire krautrock. Pour faire plus local, le groupe a invité pléthore de gloires galloises, notamment le leader des Manic Street Preachers. Mais la musique de Public Service Broadcasting est encore plus belle lorsqu'elle se passe de chant. Seule, Tracyanne Campell, la chanteuse des écossais de Camera Obscura s'en tire admirablement sur "Progress", parce qu'elle épouse la mélodie. Les deux titres "All out" aux guitares un peu bourrines et "Turn no more" avec la voix lourdaude de Bradfield font un peu tâche au final, par leur manque de finesse. Dommage, car mis à part ça, c'est un sans faute, jusqu'au clin d'œil à Bowie sur "You+Me" où l'intro est volontairement pompée sur celle de "Five Years". On entend aussi sur ce même titre, du gallois ainsi que pour la première fois la voix de Willgoose. 
Pas sûr qu'on l'y reprendra de sitôt lui qui préfère se cacher derrière sa musique et l'histoire qu'il veut nous raconter. Public Service Broadcasting réussit encore l'exploit d'allier les deux de manière intelligente et réfléchie pour en faire un tout cohérent, riche et documenté. Toujours aussi passionnant.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&