Accéder au contenu principal

Nancy Boy - Love, etc.

Il y a d'abord ce drôle d'accent précieux qui transforme par exemple "Rose" en "Rousse" et qui pourrait en agacer plus d'un. Ce physique mi-femme, mi-homme, à l'image du pseudo, Nancy Boy, androgyne, en référence au premier disque de Placebo au moment où ceux-ci étaient encore crédibles ? Un hommage à la belle ville de Nancy ou plus tiré par les cheveux au parcours de Michel Platini ? Il y a aussi cette pochette et cet indien énigmatique qu'on retrouve aussi dans le clip de "Toi, moi". Des indices disséminés deci delà, qui, au final, ne nous apprennent pas grand chose sur la jeune femme prénommée Nancy Zotier. Alors, on écoute l'essentiel : la musique. Et franchement, c'est emballant. Le son est chaud, enrobant. Les influences sont comme pour beaucoup de nouveautés les années 80 et notamment Daho ("Bleu (as everything)").
Mais il y a quelque chose en plus : une écriture et des arrangements soignés, une constance dans la qualité et un premier album qui tient debout du début à la fin. Assez rare pour le signaler et encore une artiste poussée par Microcultures qui a même réussi à sortir malgré le peu de contributions. Comme quoi, les vrais talents n'ont besoin de personne pour éclore, même si, la prochaine fois, promis juré, on essaiera de les y aider davantage. Il reste déjà à faire partager, parce que ça le mérite amplement.

Clip de "Toi, moi" :

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&