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Articles

Affichage des articles du août, 2014

Dignan Porch - Observatory

C'est déjà la rentrée ! Enfin, pas tout à fait. D'ailleurs, aujourd'hui, il est question d'un disque sorti il y a quelques temps déjà. Après deux premiers albums parus sur le label indépendant new yorkais très en vogue Capture Tracks , auquel le magazine Magic vient de consacrer un numéro spécial, les londoniens de Dignan Porch reviennent à la maison ou presque sur Faux Discx , basé à Brighton. Démarche underground s'il en est pour la formation de Joseph Walsh, adepte du " do it yourself ". Cet " Observatory " a été écrit et enregistré à la maison dans une ambiance qu'on imagine plutôt décontractée - tout comme celle du festival Rockorama  à Toulon, dans lequel ils sont récemment passés début juillet. Le résultat est assez varié, mélangeant habilement ballades acoustiques mid tempos et titres plus rythmés et électriques. Walsh semble connaître son manuel du parfait bricoleur lo-fi sur le bout des doigts. C'est plaisant, assez dire

Portishead, Slowdive, Protomartyr, Anna Calvi - La Route du Rock - 15 août 2014

Cette année, on s'est dit qu'on n'allait pas y couper. Chaque fois, on passe entre les gouttes. La veille, il avait plu des trombes d'eau, ayant laissé le terrain tel un vaste champ de boue. Les bottes se révélaient rapidement indispensables. Mais vu le ciel, on se disait que ce n'était sans doute pas fini. On avait tort... Beaucoup de monde à l'entrée du site, ce qui nous a fait louper le premier groupe de la soirée, les sympathiques anglais de Cheatahs, dont on entendra quand même au loin la musique, pas désagréable mais archi rebattue. On arrive juste pour écouter de plus près la fin du dernier morceau. Tant pis. On enchaîne rapidement avec le premier concert vraiment attendu : Anna Calvi. L'anglaise a une classe indéniable. Elle chante divinement bien, assure un max à la gratte. Pourtant, il y a quelque chose qui ne passe pas. C'est très (trop?) calibré. Y a rien qui dépasse. Les compositions restent en retrait du potentiel de la demoiselle. L&#

The Lightning Seeds - Pure (1989)

Le NME, célèbre magazine qui, à l'instar des Inrocks chez nous, a perdu de sa superbe et de son influence avec l'avènement d'internet, ressort en ce moment des compilations des tiroirs du temps de sa splendeur. Après l'excellente compilation CD86 qui retrace l'éclosion de l'indie pop au milieu des années 80, c'est au tour de la brit pop de refaire surface. Ce mouvement qui a connu un succès planétaire a, depuis, pris sérieusement du plomb dans l'aile. La guéguerre entre les partisans de Oasis et de Blur savamment orchestrée par le NME fait aujourd'hui doucement rigoler. Il n'y a plus personne pour croire à une quelconque ressemblance avec celle opposant jadis les Beatles et les Rolling Stones. Mais comme souvent, c'est dans l'ombre que se cachaient les plus belles pépites. L'ombre, Ian Broudie connaît bien, surtout hors des frontières anglaises. Lui, qui a voulu reprendre le flambeau des Fab Four plus de dix ans après leur

Ought - Paris, La Mécanique Ondulatoire - 11 août 2014

A peine rentrés d'un radieux week-end à Stockholm - oui, je sais, nous sommes chanceux -, nous profitons de n'être encore qu'à deux, maman et moi, pour sortir. Les jeunes Canadiens de Ought , c'est grâce à Vincent de Pinkfrenetik que j'y suis revenu. Il était donc presque normal qu'on se retrouve au bar de la Mécanique Ondulatoire avant le début des hostilités dans la cave du sous-sol. On a pu se voir pour la première fois et discuter "beaucoup musique donc, mais pas que". Belle rencontre réelle poursuivant de manière fluide la précédente, virtuelle. Que le commencement tardif du concert a même pu prolonger. Il faut dire que n'ayant qu'un disque et un EP à leur actif, Ought ne pourrait pas jouer toute la nuit. Fidèles à l'esprit bruitiste et tendu de l'excellent " More Than Any Other Day ", ils démarrent pied au plancher. Les meilleurs titres sont tous joués d'emblée, idéal pour se mettre le public dans la poche. La p

The Boo Radleys - Find The Answer Within (1995)

Je l'ai déjà dit : impossible pour moi de mentionner les Boo Radleys sans Bernard Lenoir, ses black sessions et sa collaboratrice de l'époque, Hilda, qui était en charge de promouvoir la brit-pop chez nous et qui se maria d'ailleurs avec Martin Carr, le songwriter des Boo Radleys. Hilda, c'était la communication d'avant internet qui passait donc par d'autres médias comme la radio, principal vecteur à l'époque du rock indépendant avec la presse écrite. Elle avait aussi de l'influence quant aux choix de la programmation de la Route du Rock. Mais tout ce petit beau monde est disparu à peu près en même temps. Hilda et les Boo Radleys, j'entends, car Lenoir perdura encore quelques années. Le temps pour moi, ayant déménagé à Paris, d'assister enfin à ses fameuses black sessions. Le mois prochain sortira un nouvel album de Martin Carr. J'ai écouté distraitement la première chanson extraite , déjà disponible sur le net, et ma foi, je fus agréablem

People Get Ready - Physiques

Comment j'ai découvert ce groupe ? Grâce à la page Facebook des Parenthetical Girls . Zac Pennington, leur leader, était en train de monter un "super" projet avec son inséparable acolyte Jherek Bischoff et Steven Reiker de People Get Ready. Je m'attendais pour ces derniers à tomber sur une formation du même style. Que nenni. People Get Ready, ce sont plutôt les petits frères et soeurs des Dirty Projectors. Ils partagent le même talent à mélanger habilement les genres. Mais pourquoi je vous en parle si je classe les Dirty Projectors dans la catégorie de la musique "intellichiante", trop cérébrale et pas assez spontanée ? Parce que sur la musique de People Get Ready, au moins, on peut danser. En effet, Reiker a la particularité d'être avant tout chorégraphe. Cela donne, paraît-il, d'étonnantes prestations scéniques. Il faut voir aussi leur curieuse façon de jouer au squash dans le clip de " Physiques ", à moins que ça ne soit un autre spo

Marianne Dissard - The Cat. Not Me.

Putain, on me dit jamais rien à moi ! Comment je pouvais connaître l'existence de Marianne Dissard ? Il a suffit de quelques liens postés sur Facebook, le clip de " Je ne le savais pas ", titre prémonitoire et magnifique morceau qui vous emporte comme un tsunami dont les envolées lyriques peuvent faire écho à " L'horizon " de Dominique A par exemple. Même thématique, même soin accordé aux arrangements. Le nouveau disque de cette chanteuse française exilée depuis de nombreuses années au beau milieu des États-Unis, est une incroyable surprise, jamais prévisible. " The Cat. not me. " démontre une maturité et un éclectisme rares. Le début du disque, surtout, est un enchaînement de titres marquants, tous différents. Il y a aussi une volonté d'aller à contre courant. Alors que beaucoup d'artistes hexagonaux inspirés par la musique anglo-saxonne préfèrent chanter dans la langue de Shakespeare, Marianne - même son prénom est raccord - a choisi le

Josef K - Chance Meeting (1979)

Ma principale découverte musicale de 2014 n'aura pas été très récente. Dans la continuité de mon rattrapage sur les Pastels l'année dernière, je me suis penché sur le rock indépendant anglais des années 80, spécialement celui issu de la fameuse compilation C86 sortie à l'époque (en 1986 donc) par le NME. Puis, j'en suis venu par extension à la scène écossaise et à ses groupes précurseurs, Orange Juice , dont le magnifique " You Can't Hide Your Love Forever " vient d'être réédité chez Domino Records, Aztec Camera et les plus méconnus Josef K. Tous furent publiés sur le mythique label Postcard Records, sorte de Sarah Records avant l'heure. Les Josef K n'ont publié qu'un seul disque. Paul Haig, le leader du groupe ayant décidé d'arrêter rapidement, car il estimait qu'ils étaient arrivé à leur sommet artistique et ne pourraient plus faire mieux. Il avait raison, les différents membres ont beau rejoint d'autres formations, ou ent