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Articles

Affichage des articles du avril, 2014

Pixies - Indie Cindy

Quoi penser de la reformation d'un groupe autrefois chéri - il y a plus de vingt ans, une éternité - quand, entre temps leur leader ne fait qu'enchaîner les disques moyens voire franchement ratés depuis plus d'une décennie, que leur emblématique bassiste a préféré lever les voiles et que les quelques EPs sortis depuis le début de l'année sont au mieux passables au pire consternants ? Pas grand chose à priori. Qu'il faudra sûrement passer son chemin lors de la sortie de l'album. Pour rester sur un bon souvenir. Quand " Trompe le monde " n'était pas encore à prendre au pied de la lettre. Ce seulement cinquième disque " Indie Cindy " sent donc bon le cocufiage de toute une jeunesse biberonnée au toujours indépassable " Doolittle ". Et puis la première écoute désarçonne un peu, c'est loin d'être aussi dégradant que prévu. Bien sûr, il n'y a plus ce rock "montagnes russes" imprévisible qui faisait le sel de l

Top albums 1988

On continue les années 1980 avec encore un chouette millésime, rien que pour le chef œuvre de pop romantique " 16 Lovers Lane " des Go-Betweens, l'équivalent austral des Smiths, moins lettré mais aussi moins crâneur. Le reste de ma sélection est essentiellement constitué des grandes formations ou artistes de l'époque : encore et toujours les Pixies, Sonic Youth et les inestimables Feelies pour l'Amérique; Morrissey, pour la première fois sans ses Smiths, My Bloody Valentine, Cocteau Twins, The House of Love et James pour une Grande-Bretagne sur-représentée mais aussi ultra performante. Enfin, habitués de mes tops, Nick Cave et ses mauvaises graines rejoignent leur cousins australiens des Go-Betweens, vainqueurs donc pour cette année 1988.  10. Cocteau Twins - Blue Bell Knoll  Ce disque marque pour moi la fin de la meilleure période du trio écossais entamée avec le bien-nommé " Treasure " en 1984. Après, le groupe s'aventurera dans des ambi

Aztec Camera - Oblivious (1983)

Parmi la pléthore de rééditions qui sortent chaque année, certaines font plus parler que d'autres. Aztec Camera fait partie de ces nombreux groupes oubliés des années 80. Leur premier disque, l'excellent " High Land, Hard Land " était l'oeuvre d'un gamin d'à peine vingt ans. A l'écoute d'une chanson comme " Oblivious ", qui aurait mérité de devenir un tube, on est immédiatement subjugué. Roddy Frame est un génie, ce gars-là est promis à un grand avenir. Malheureusement, la suite sera décevante, à tous points de vue, artistique comme commercial. Il faut dire que dès le deuxième disque, c'est Mark Knopfler, le célèbre guitariste des Dire Straits qui est à la production. Aztec Camera est tout de suite sortie du giron rock indépendant made in Scotland et tel Icare, en voulant voler au-dessus de la mêlée, s'est brûlé les ailes. Sa folk délicate n'était pas faite pour se marier avec le country-rock FM de Knopfler. Qui sait ce qui

The Stranglers - Golden Brown (1982)

L'autre jour, dans le métro, je suis tombé sur ça et franchement, ça m'a fait flipper. J'ai dû m'y reprendre à deux fois avant de vérifier le nom du groupe. Deep Purple ? Iron Maiden ? Bon Jovi ? Guns'n'Roses ? Non, putain : The Stranglers ! Comme on dit maintenant, ils ont pris cher... Je ne comprends pas comment une telle affiche pourrait donner envie de se déplacer. A ce niveau-là, il aurait été souhaitable de ne rien montrer. La musique est plus importante que le reste. Comment une formation autrefois affiliée au mouvement punk et réputée pour ses concerts violents et ses prises de position politiques peut-elle aujourd'hui ressembler à ça ? Cette bande de quinquas sympas, heureux de se retrouver, bras dessus dessous, avec dentiers de rigueur, prêts pour faire un boeuf d'enfer ! Une réaction s'impose : c'est quand même moche de vieillir... Les Stranglers ont toujours été un peu à part, jamais complètement là où il fallait. On a voulu les r

Temples - Sun Structures

La programmation des festivals est parfois l'occasion de réévaluer certaines sorties musicales de l'année. Surtout lorsqu'il s'agit de festivals auxquels on a l'habitude d'assister. Parce que l'affiche y est toujours irréprochable. Parce que l'ambiance et le lieu sont agréables. La Route du Rock fait évidemment partie de cette catégorie. Cette année, le festival a eu la bonne idée d'annoncer la programmation au compte-goutte, avec un nom chaque matin, histoire de ménager le suspense comme dans une bonne série. Chaque jour, j'attends donc avec impatience l'annonce et je me réécoute ensuite la musique de l'intéressé. La Route du Rock dicte ainsi la bande son de mes journées depuis quelques semaines. Parmi les groupes de cette nouvelle édition figure le jeune groupe anglais de Temples. Au moment de la sortie de leur premier album, j'avais rapidement jugé leur pop psychédélique comme gentiment inoffensive, surfant sur le revival actuel

Timber Timbre - Hot Dreams

Je crois que c'est la première fois que j'écoute vraiment Timber Timbre, alias le songwriter canadien Taylor Kirk. Il n'est jamais trop tard car, à l'écoute de ce nouvel album " Hot Dreams ", je me rends compte que j'ai eu tort. Le groupe constitue une sorte d'équivalent outre-Atlantique des Tindersticks, l'inspiration country et jazz en plus ou des Lambchop en plus sensuels. On se croirait dans un de ces dancings des tréfonds de l'Amérique. " I wanna dance with a black woman " ou " I want to wake from hot dreams of you " nous disent-ils sur le superbe et langoureux slow qui donne son titre à l'album. On se croirait dans un film de David Lynch aussi. A la frontière entre fantasme et réalité. Cette musique prend son temps, imprègne lentement l'esprit avant de s'attaquer au corps. Tout doucement. Sans forcer. Kirk est très bien entouré. On retrouve notamment l'excellent Colin Stetson au saxophone, mais to

Top albums 1989

Ça y est, me voici enfin dans les années 80... Décennie décriée à tous niveaux et notamment d'un point de vue musical. Pourtant, elle constitue pour moi l'essentiel de mes souvenirs d'enfance. Difficile alors de la renier. Même si les disques sélectionnés dans ce classement personnel m'ont été révélé plus tard. Le parcours méthodique de chaque millésime de cette décennie ouvrira, je l'espère, l'horizon des plus jeunes lecteurs de ce blog. Histoire de réévaluer ces années 80 injustement honnies. Franchement, rien que des disques du calibre de " Doolittle " et du premier album des Stone Roses, ça n'arrive pas si souvent. La preuve, le NME les avait classé, il y a quelques années, aux deux premières places des meilleurs disques de tous les temps . Rien de moins. 10. Bill Pritchard - Three Months, Three Weeks & Two Days Un jeune dandy anglais amoureux de la France décide de s'y installer. Sur ce troisième disque, il fait même appel