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Articles

Affichage des articles du septembre, 2011

Laetitia Velma - Bruxelles, Madame Moustache - 24 septembre 2011

C'est un peu par hasard que nous nous sommes retrouvés maman et moi, en cette fin d'après-midi, à Bruxelles, dans ce bar au nom pour le moins étrange : Madame Moustache . Enfin, par hasard, pas complètement non plus, la preuve ici , là  et même là-bas . Ce 24 septembre, la capitale belge fêtait la Wallonie , la partie du pays francophone. Pour cela, un grand show était organisé sur la Grand Place avec quelques personnalités locales : Axelle Red, Maurane, etc. Bref, pas le genre de musique dont nous raffolons. A la place, nous avons d'ailleurs préféré aller faire un tour à l'excellent théâtre de marionnettes Toone , qui revisitait le mythe de Dracula à la sauce bruxelloise : désopilant ! Mais, une poignée d'heures avant et avec un peu de retard, il y avait donc Laetitia Velma au chant et au clavier, accompagnée de Dominique A à la guitare. Malheureusement, hormis quelques badauds (ne supportant pas la chaleur presque estivale) ou fans invétérés, personne ne semblait

Baxter Dury - Paris, Point Ephémère - 23 septembre 2011

(crédits photo : Robert Gil ) Retour aujourd'hui sur le dernier passage à Paris de Baxter Dury, dont le " Happy Soup " reste l'un des albums les plus réjouissants de 2011. Le concert avait lieu dans le cadre exigu du Point Ephémère, l'une des rares salles parisiennes où l'on peut toucher ou presque ses idoles tellement le public est proche de la scène. En première partie, nous avons droit au sympathique groupe français We Are Evergreen, responsable pour l'instant d'un seul EP paru il y a maintenant deux ans et qui enchaîne depuis les concerts, histoire de se faire la main et surtout de se faire remarquer pour enregistrer enfin un premier LP. Il le mérite car même si, l'absence de batterie se fait sentir par moments, ils se débrouillent plutôt pas mal en bidouillant leurs percussions. Ils font penser (souvent) à Vampire Weekend  pour la musique bien sûr, mais aussi pour le look de jeunes premiers, ainsi qu'à Animal Collective (parfois). Bref, c

Jacques Brel - Les Vieux (1963)

Aujourd'hui, nous sommes de passage à Bruxelles, le temps d'un week-end prolongé. Bruxelles, ville de... Jacques Brel évidemment. Celui que Scott Walker vénérait et dont il a maintes fois repris les chansons sur ses trois premiers disques solo. Celui que David Bowie, lui-même, voulait rencontrer (rencontre que Brel, selon la légende, aurait malheureusement décliné, arguant qu'il n'avait rien à dire à une "tantouze"). Parce que même si l'orchestration et surtout l'interprétation ont un peu vieilli, quelques titres comme " Les Vieux " demeurent immortels, car d'une sobriété salutaire. Brel y parlait de ses parents. Ses paroles touchent aujourd'hui comme hier, chacun pourra y reconnaître ses semblables ou soi-même (je vais peut-être arrêter le muscat le dimanche midi ;). En tout cas, avec Léo Ferré, on n'a jamais aussi bien parlé du temps qui passe dans la chanson française. Et l'accompagnement, rythmant la chanson à la manière d

La fin des Inrocks ?

La fin des Inrocks ? Oh, c'est pas vrai ! Non, pas encore, c'était juste pour faire un jeu de mots navrant (La fin des Inrocks ? Oh...) Mais ça y est, le festival 2011 du magazine a désormais une affiche et une programmation quasi bouclée. Mais pourquoi je vous parle d'un coup des Inrockuptibles, qui n'ont assurément pas besoin de moi pour se faire entendre ? Parce qu'à l'instar de Bernard Lenoir et comme complément "papier" idéal, ils ont été pendant quelques années ma principale source de nouveautés musicales, dictant mes goûts. Oui, j'étais un suiveur, mais c'était avant internet et puis, il faut dire que je découvrais le rock indépendant. Je prenais donc tout ou presque sans faire de véritable tri. De toute façon, c'était toujours mieux que ce que les radios commerciales crachaient à longueur de journées et que les tubes du Top 50. Depuis, je vous rassure, j'ai quand même fait la part des choses, même s'il faut bien avouer que

Veronica Falls - Veronica Falls

Au début, j'ai confondu, je croyais à la reformation d'un énième "vieux" groupe des nineties, Veruca Salt - vous savez celles qui chantaient " Seether " et dont même Vincent Delerm parle dans une de ses chansons - mais que nenni, il s'agit bien de nouveauté. Des Londoniens, comme les Field Mice, dont ils paraissent à l'écoute de ce premier album éponyme, les (dignes?) héritiers. Oui, ce n'est pas ce qui manque en ce moment vous me direz. Après être passés par la case obligée de Capture Tracks ( Craft Spells , Minks , Beach Fossils , Wild Nothing , ...oui, oui, je sais, c'est une maison de disques assez bien vue ici même :), ils sont maintenant signés sur le label Bella Union , celui de l'ancien membre des Cocteau Twins, Simon Raymonde, plutôt habitué à accueillir des folkeux en son sein (et donc moins apprécié sur ce blog). Chacun des morceaux est en soi particulièrement efficace et l'album regorge donc de tubes indie potentiels. Pa

Modest Mouse - Float On (2004)

Il est des groupes comme ça dont on ne cherche pas vraiment à en savoir plus. De peur de briser la magie, peut-être. J'ai beau eu écouter un jour le disque, au titre pourtant prometteur, " Good News For People Who Love Bad News ", dont est extrait cette chanson, rien n'y a fait. " Float On " est un morceau d'anthologie, enchanteur, qui se suffit à lui-même. Comme son nom l'indique, c'est typiquement le genre de trucs qui file la pêche, vous donne l'impression de léviter, vous fait sortir pendant un peu plus de trois minutes du réel - " En apesanteur " de Calogero parle pourtant du même sujet, mais je ne sais pas pourquoi la sensation n'est pas la même :) Un petit mot quand même sur ce groupe américain devenu culte outre-Atlantique, grâce notamment à Pitchfork, grand manitou du rock indépendant actuel, mais qui n'a pas réussi à trouver son public chez nous. Leurs albums " The Lonesome Crowded West " et " The Mo

Miossec - Chansons Ordinaires

Cela faisait un moment que je n'avais pas écouté vraiment un nouveau disque de Miossec. Passée la première chanson, j'avais à chaque fois l'impression que le Brestois tournait en rond. Qu'après " Boire " et dans une moindre mesure " Baiser ", l'essentiel était déjà dit. Comme un terrible aveu, ces " Chansons Ordinaires " commence par " Tout a déjà été dit, mais ça n'est pas grave, car personne n'écoute ". Je me suis alors dit que le chanteur, à défaut d'avoir changé, faisait preuve d'une certaine clairvoyance. La suite n'a fait que confirmer cette première impression. En effet, on retrouve aussi malheureusement les tics de chant habituels, les mêmes thèmes rabâchés. Mais, à l'image de la pochette où Miossec prend la pose, blouson de cuir, bras ballants, regard de malfrat tout droit tiré d'un film de Melville, envie d'en découdre, c'est un retour à un rock plus dur. Pas un rock de papy à la J

Unknown Mortal Orchestra - Unknown Mortal Orchestra

La rentrée, période culturelle prolifique , est passée depuis une dizaine de jours déjà et les nouveautés musicales vraiment marquantes se font attendre. Il m'a même fallu redéballer des sorties "vieilles" de plusieurs mois, histoire de dénicher un son intéressant à vous proposer. La coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande vient dans le même temps de commencer et justement, le groupe du jour, une fois n'est pas coutume, est originaire de là-bas. Pas vraiment adeptes du haka et autres folklores locaux, les trois membres de Unknown Mortal Orchestra font du pop-folk à tendance psychédélique, très fortement inspiré des premiers Pink Floyd, ceux avec feu Syd Barrett (" Thought Ballune ", " Boy Witch "). En disant ça, on pourrait s'attendre à de la musique mille fois rabâchée, et pourtant il n'en est rien. Il y a un "vrai" son ici, un peu sale avec des basses amples et rondes; en un mot comme en cent, ça groove !  Ce premier album é

The Field Mice - Sensitive (1989)

Voici le "tube" d'un petit label qui a réussi à conquérir, au fil des années, un nombre croissant d'amoureux fous et éperdus. Pourtant, aucun des artistes signés sur Sarah Records n'a connu de réel succès. Les Field Mice sont peut être les plus populaires d'entre eux, c'est dire. Quelques vingt-cinq ans plus tard, le style du label, qui défendait envers et contre tout le 45 tours vinyle au moment de la démocratisation du CD, est devenu une marque immédiatement reconnaissable et on ne compte plus les nouveaux groupes s'inspirant de cette musique-là, de Pains Of Being Pure At Heart, en passant par Beach Fossils ou Wild Nothing. D'après l'excellent webzine popnews , un livre et un documentaire devraient sortir d'ici quelques mois pour les fans (et tous les autres?). Les rats des champs donc, une formation londonienne, qui, en l'espace de cinq ans, a été à l'origine de quelques unes des plus belles perles de pop romantique de l'hist

The Drums - Portamento

Ne nous racontons pas d'histoires, le nouvel album de The Drums n'a rien de révolutionnaire et ne figurera pas parmi les disques les plus marquants de l'année. Les américains sont pourtant de ces groupes qui jouent comme s'ils étaient seuls au monde, les premiers à faire cette musique, comme si les Smiths et New Order n'avaient jamais existé, avec un enthousiasme et un naturel confondants. Avec leurs allures de garçons de la plage modernes au look savamment négligé, ils pourraient en agacer plus d'un. Il n'en reste pas moins qu'avec un deuxième album en deux ans, The Drums avancent avec une frénésie assez rare dans le milieu. Espérons qu'ils ne s'épuiseront pas trop vite. En tout cas, " Portamento " fait déjà figure d'album de la maturité. Même s'il est moins foufou, plus varié et long en bouche que son prédécesseur, il contient lui aussi son lot de mélodies sautillantes, de tubes en puissance, comme le single " Money "

The La's - There She Goes (1988)

A l'instar de My Bloody Valentine, les La's sont le groupe d'un seul album plutôt culte - bon, j'exagère un peu pour la formation de Kevin Shields qui en a sorti deux - et qui repointe le bout de son nez de temps en temps. On parle à chaque sortie d'un possible nouveau disque et le sujet devient depuis le temps (plus de vingt ans) une de ces arlésiennes que le rock aime tant. Sauf qu'à force d'attente, plus personne n'y croit vraiment et les années passant, même les fans les plus invétérés finissent par s'en foutre royalement. Pourtant, il y a quelques jours seulement, les La's ont refait leur apparition chez nous dans le cadre du festival Rock en Seine. Ceux qui y étaient n'en ont à priori pas gardé un souvenir impérissable... Mais revenons une paire de décennies en arrière, au moment où le groupe de Lee Mavers a défini les contours de ce qui deviendra trois années plus tard la brit-pop, cette mode toute british qui a fait revivre les fantô

Life de Keith Richards

Celui-là, je ne sais même pas quelle mouche m'a piqué de le lire : les Rolling Stones, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Le blues, les méga-shows dans les plus grands stades de la planète, le "plus grand groupe de rock au monde" et tout le tralala : très peu pour moi. Il y a un côté Johnny Hallyday derrière tout ce barnum et franchement, toutes ces communions (consensuelles) de masse ne m'attirent pas. C'est dommage, car contrairement à notre "idole nationale", je reconnais bien aux Stones, le fait d'avoir pondu quelques grands standards du rock : " Paint It Black " ou " She's Like A Rainbow " sont absolument irrésistibles. Alors, pourquoi cette envie soudaine de me plonger dans l'autobiographie de ce vieux singe, celui qui, à force de singeries, finit d'ailleurs par tomber ( sur? ) des arbres ? Par curiosité. Pour voir si la réalité était à la hauteur du mythe, même si comme dans toute autobiographie, il y a