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Articles

Affichage des articles du janvier, 2011

Cloud Nothings - Cloud Nothings

Disons les choses tout de suite : ce groupe n'a rien de foncièrement original, jusque dans son nom. Mais c'est pourtant typiquement le genre de trucs qui, dès la première écoute, donne irrésistiblement envie de dodeliner de la tête, surtout quand ça commence aussi fort que ce " Understand At All " débraillé. Bon, il faut quand même aussi prévenir les réfractaires à ce type de musique, ça ne fait pas vraiment de fioritures. C'est plutôt de la pop de petits branleurs, gentiment énervée, foutraque, mal peignée, qui n'essaie pas d'être spécialement jolie mais qui privilégie avant tout la mélodie. Des fois, ça marche (le début du disque surtout), d'autres fois, moins (la fin). L'avantage, c'est que les morceaux ne durant dans l'ensemble pas plus de 3 minutes, on n'a même pas le temps de s'ennuyer, ni de se lasser. On pourra donc désormais rajouter Dylan Baldi, puisque c'est ce jeune homme de 19 ans originaire de Cleveland qui se cac

Depuis la chambre

Aujourd'hui, je débute une nouvelle rubrique sur " La musique à papa " qui, je l'espère, va perdurer. En effet, dans la série "il n'est jamais trop tard pour bien faire", je vous propose de revenir sur les principaux disques sortis par un petit label. Un label dont on ne parle pour moi pas assez, et qui, en ces temps de communication à outrance et de consommation de masse semble toujours garder une ligne de conduite exemplaire, fonctionnant encore sur le coup de coeur, le coup de foudre (et tant pis pour le retour sur investissement ?). Un peu comme un blog finalement ;-) Une sorte de village d'irréductibles gaulois... Et pour une première, il s'agit de " Depuis la chambre ", un label parisien créé par  un dénommé Glen Ropars et qui rassemble en son sein, quelques artistes français adeptes d'une pop (de "chambre"?) pas désagréable du tout, dans la lignée de Katerine, Dominique A ou encore Daniel Darc. Bref, du fortement re

Mes indispensables : Echo And The Bunnymen - Ocean Rain (1984)

Comme Anna Calvi m'avait fait ressortir " Grace " de Jeff Buckley de mes étagères à CD, les Crocodiles français m'ont donné l'envie de me replonger dans Echo And The Bunnymen. Et de Echo And The Bunnymen, plus que de leurs débuts post-punk et cold-wave, je garderai surtout ce " Ocean Rain " de 1984. Tout d'abord, parce qu'il contient ce qui est unanimement  (et par McCulloch lui-même) considéré comme leur plus grande chanson : " The Killing Moon ", superbe ballade romantique et ténébreuse. Mais aussi parce que le reste est de la même veine et constitue leur disque le plus ouvragé, le mieux orchestré, celui où ils semblent avoir réussi à trouver la formule magique, mariant à merveille la guitare cristalline de Will Sergeant et la voix profonde et magnétique de Ian McCulloch. D'ailleurs, après " Ocean Rain" , le groupe sombrera rapidement, en publiant tout d'abord un disque particulièrement dispensable, malgré la prés

Crocodiles - Generalized Suspicion Of Experts

Tiens, un petit disque français cette semaine. Enfin français, pas tout à fait, parce que le groupe en question chante évidemment en anglais, influences obligent. Et d'influences, on en entend beaucoup chez ces Crocodiles hexagonaux - à ne pas confondre au passage avec la formation américaine du même nom, dont le nouvel album est  aussi sorti dernièrement -, on pense évidemment à Echo and the Bunnymen, de part le nom en référence à un de leurs meilleurs disques, à Kraftwerk pour le costume porté sur la pochette, à Joy Division surtout, pour la musique tendance cold-wave, la voix et l'inspiration première et même aussi aux B52's sur quelques titres dont le pétillant " Channel 44 ", etc. Bref, des noms qui augurent du meilleur. Forcément. Et, en effet, ce " Generalized Suspicion Of Experts " est une agréable surprise : varié et percutant, sans baisse de régime.   Et force est même de constater que pour une fois, les nombreux modèles n'apparaissent pas

Mes indispensables : Jeff Buckley - Grace (1994)

Bon, après avoir beaucoup glosé sur les qualités et les défauts d'Anna Calvi - promis, je n'y reviendrai pas, même si je persiste et signe à dire que c'est un excellent disque - et sa soit-disant proximité avec la musique d'un certain Jeff Buckley, je me suis dit justement qu'il était temps de revenir sur le seul véritable album de ce dernier : " Grace ". Album qui aura marqué toute une génération, mais dont quelques uns commencent à égratigner un peu le statut de chef d'oeuvre inattaquable. Pourtant, je viens de remarquer qu'il est encore difficile d'oser touché à l'idôle et de tenter les comparaisons (ah... les morts...) La faute à la télé-réalité aussi, qui a vu, quelques malheureux candidats essayer de reprendre LA fameuse chanson du maître, " Hallelujah ", morceau qui n'est d'ailleurs pas de son fait mais comme tout le monde le sait, l'oeuvre de Leonard Cohen, autre expert ès émotions. Et ces émissions de télé de

Anna Calvi - Anna Calvi

Bon, l'attente n'aura pas été si longue, finalement. A peine la mi-janvier et j'ai déjà trouvé le premier grand disque de 2011. Elle s'appelle Anna Calvi et bientôt vous n'entendrez plus parler que d'elle, son nom sera sur toutes les lèvres. Car son premier album a indéniablement la force de l'évidence : cette anglaise-là a du talent à revendre, l'étoffe d'une grande et semble même capable de conquérir les charts et le grand public. Pas besoin de beaucoup d'écoutes pour s'en persuader. En plus, elle possède même le parrainage d'un certain Brian Eno, qui officie au piano sur le disque... Cette musique serait la rencontre idéale et improbable entre une PJ Harvey pour le style et la voix tantôt rêche, tantôt sensuelle, et un Jeff Buckley pour le goût du risque et de l'excès, " To Bring You My Love " et " Grace ". Oui, à ce niveau-là ou presque, même si l'avenir nous dira si son disque résistera aussi bien à l'

Just Kids de Patti Smith

Après Manchester, je poursuis ma nouvelle rubrique littéraire, avec la récente autobiographie de Patti Smith, sobrement intitulé " Just Kids" . Celle-ci raconte sa bouleversante histoire d'amour avec le photographe Robert Mapplethorpe, surtout connu pour avoir pris le fameux cliché de la pochette de son mythique premier album " Horses ". Elle rejouera d'ailleurs ce disque en intégralité, fin janvier à la Salle Pleyel, à Paris. " Just Kids " est une plongée en apnée dans le New-York arty des années 60-70. L'art y est en effet la chose la plus importante, peut-être encore plus que l'amour. Toute forme d'art est alors vénérée : la littérature (la Beat Generation, Baudelaire, et bien sûr Rimbaud), le cinéma (la Nouvelle Vague française), la peinture (Warhol), etc. Je m'arrêterai pour ma part à la musique, celle qui a marqué la relation de Patti et de Robert : rock'n'roll évidemment, mais pas que ça... En espérant que tout cela v

Mes indispensables : Flotation Toy Warning - Bluffer's Guide To The Flight Desk (2004)

Ce disque est un secret bien gardé. C'est aujourd'hui encore le premier et unique album du groupe. Ils sont anglais, se nomment Flotation Toy Warning et ont été signés en France sur l'excellent label Bordelais Talitres . Depuis, pas beaucoup de nouvelles, hormis le fait que leur chanteur, Paul Carter, à l'impressionnante voix de ténor (oui, oui, c'est bien lui qui chante à la fin de " Losing Carolina "), a fait une apparition sur le très beau projet The Fizcarraldo Sessions . Pourtant, depuis le début de l'année, des rumeurs persistantes de deuxième album circulent sur le net, celui-ci devrait d'abord sortir au compte-goutte sous forme de singles puis en version intégrale d'ici à la fin 2011. " Bluffer's Guide To The Flight Desk " ne sera donc plus orphelin, sans suite, ce qui le rendait d'autant plus précieux... J'ai, pour ma part, déjà eu la chance de pouvoir mettre des visages derrière ce drôle de nom de groupe. Des vis

Tennis - Cape Dory

Retour aux affaires courantes avec cette fois-ci un disque de 2011 et pourtant c'est peu dire que la rentrée est pour l'instant plutôt pauvre niveau sorties marquantes. En janvier 2009, on avait quand même eu droit à Animal Collective ou Antony and the Johnsons et en janvier 2010, c'était Arnaud Fleurent-Didier, Beach House ou encore Owen Pallett. Et pour 2011 ? Démarrage en douceur avec un tout nouveau groupe au drôle de nom : Tennis, adepte d'une sunshine pop pas vraiment de saison mais bien dans l'esprit d'un tas de nouvelles formations apparues ces derniers temps. On pense aux Morning Benders, à Avi Buffalo, à Beast Coast surtout. C'est mignon tout plein, truffé de "ohohoh" et de "shalalala" même si ce n'est pas franchement inoubliable non plus. On se croirait revenu dans les années 60, époque bénie de tous les girls groups, de Phil Spector et consorts, bref, de la pop dans tout ce qu'elle peut avoir de plus immédiat. "

Mes indispensables : Love - Forever Changes (1967)

Tout d'abord, bonne et heureuse année 2011 à tous ! Et quoi de mieux pour commencer l'année qu'un peu d'amour avec les californiens de Love ! Et se dire comme Arthur Lee, à l'époque, que plus rien ne sera désormais pareil. " Forever Changes ", comme un désir perpétuel d'ailleurs, de meilleur. Cela va forcément de pair avec les nouvelles résolutions de chaque début d'année, où passé le réveillon et les quelques verres de champagne ingurgités, on se retrouve bien souvent rempli de bonnes intentions. Et comme de bien entendu, ça ne dure pas... En attendant de le savoir, j'ai, de mon côté, un peu transformé " La musique à papa " pour rendre le site plus aéré et plus clair, j'espère. En espérant que la nouvelle maquette vous plaira... Celle-ci évoluera d'ailleurs peut-être encore dans les prochains jours ou prochaines semaines. Ce disque est en tout cas à cette image : une bonne résolution, un ovni, un truc sans lendemain. La renco