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Affichage des articles du 2011

Top Chansons 2011

Après les albums, voici les chansons qui ont le plus squatté mes oreilles cette année ! 20- Herman Dune - Tell Me Something I Don't Know Une peluche bleue rigolote (inspiré du célèbre Georges mon Yéti ?) et une mélodie qui reste tout de suite gravée dans la tête, il n'en faut pas plus pour réussir un joli tube de pop/folk. 19 - Metronomy - Corinne Album encensé un peu partout ailleurs, " The English Riviera " s'est avéré ici rapidement décevant et sans saveur. Restent ce " Corinne " qui n'aurait pas fait tâche sur leur excellent " Nights Out " et un très bon souvenir de concert à Edimbourg. 18 - The Do - Too Insistent Deuxième album de The Do et deuxième tube avec ce " Too Insistent ". Ou comment allier l'évidence d'une mélodie fédératrice et les arrangements plus alambiqués d'un groupe pas si mainstream qu'on voudrait nous faire croire. 17 - The Drums - Money Les américains conserven

Top Albums 2011

Puisque c'est la mode du moment, je cède moi aussi, une fois de plus, à la tentation de publier mon top albums de l'année. Comme les années précédentes, il n'y aura que 10 disques pour 10 univers différents à découvrir ou redécouvrir.  10 - Michel Cloup (duo) - Notre Silence Le chanteur de Diabologum a connu la triste expérience du deuil. Il publie sur le sujet, un album solo exigeant, poignant, tout en colère rentrée, la guitare plus affûtée que jamais, avec le minimum d'effets. Une très bonne nouvelle pour le rock par ici. Pour le rock en général. 9- Connan Mockasin - Forever Dolphin Love Un drôle d'elfe néo-zélandais débarque avec un univers décalé à nul autre pareil et semble inventer la pop du troisième millénaire. Planant à souhait. 8- Atlas Sound - Parallax Bradford Cox est décidément très fort pour produire des albums à double détente, de ceux qui paraissent à première écoute anodins et qui deviennent au fil du temps les plus addictifs. " Par

Philippe Manoeuvre présente Rock français - de Johnny à BB Brunes - 123 albums essentiels

Mais qu'est-ce que le rock français ? " Le rock français, c'est un peu comme le vin anglais... " s'amusait un certain John Lennon. Et, à regarder de plus près cet ouvrage et son sous-titre "ravageur" : " de Johnny à BB Brunes ", on sent d'avance que ça va être difficile de lui donner tort. A entendre parler son célèbre géniteur, le caricatural Philippe Manoeuvre, le terme "rock français" pourrait même amener l'auditeur/lecteur à se moquer, d'emblée. OK, le rock n'est sans doute pas quelque chose à prendre trop au sérieux, mais là, franchement, il y a des limites. On voudrait le ridiculiser, on ne s'y prendrait pas autrement. D'autant que le livre passe scandaleusement à côté de certains artistes essentiels - 123 albums pourtant ! - de chez nous : Brigitte Fontaine, Dominique A ou Diabologum, pour ne citer que ceux qui me viennent rapidement en tête. Même les choix de disques parmi les incontournables sont ass

The Left Banke - Walk Away Renée (1966)

C'est bientôt les fêtes et rien de telle qu'une petite sucrerie pop pour se mettre en bouche et se préparer à la crise de foie. The Left Banke est de ces groupes ignorés des années 60, qui, redécouverts sur le tard, font l'objet d'une réhabilitation tout azimut. Michael Brown, leader de cette formation américaine était à la fois un admirateur de Bach et des Beatles, s'en suit ce qui constitue l'une des plus belles réussites de rencontre entre la pop et la musique classique : The Left Banke. Malheureusement, en raison de désaccords internes ayant provoqué de multiples remaniements, leur carrière sera très courte : de 1965 à 1969. Brown formera bien aux débuts de années 1970, Montage, avec la même réussite artistique. Mais une fois de plus, le succès ne sera pas vraiment au rendez-vous et mise à part la formidable paire de singles des débuts de Left Banke, " Walk Away Renée / Pretty Ballerina " qui est aussi le titre de leur premier album, le compositeur

Let the music play !

Voici donc l'heure des (règlements de?) comptes ! Merci à tous pour vos messages d'encouragement et vos listes... mais plus de 50 disques à écouter en une semaine, ce n'est pas humain... Heureusement, je connaissais déjà la plupart d'entre eux et si je n'en avais pas parlé sur ce blog, c'est parce que j'avais mes raisons : la musique ne m'avait pas vraiment emballé. Difficile de dire un mot sur chacun d'entre eux, on y serait encore demain. J'ai donc préféré n'en sélectionner seulement que 10. Histoire de ne se fâcher avec personne et de parler uniquement des trucs qui m'ont plu ;) La plupart du temps, la jolie pop mélodique et orchestrée nous vient de Grande-Bretagne, influence Beatlesienne oblige. Gruff Rhys, le chanteur du groupe gallois Super Fury Animals, n'échappe pas à la règle en nous livrant un " Hotel Shampoo " frais, plaisant et souvent entêtant : Le folk, je trouve ça parfois (souvent?) trop académique et ennuy

The Clash - London Calling (1979)

Décidément, tout le monde aime The Clash. Les "vieux" rockers, ceux qui ont connu les débuts pour qui ils représentaient comme une seconde jeunesse. Les contemporains du groupe, ceux qui étaient alors dans leur période de rébellion adolescente et ont vécu le mouvement punk de l'intérieur. Les plus jeunes enfin, parce qu'ils restent aujourd'hui encore l'un des derniers groupes ayant proclamé de manière aussi évidente la résistance à toute forme d'autorité (" I Fought The Law "). En ces périodes d'indignation, leur musique comme leur message restent une balise, un relais qu'on se transmet et se partage entre générations. Julie Delpy, cette actrice touche-à-touche qui a brillamment réussi son passage derrière la caméra (" Two Days In Paris ", " La Comtesse "), vient de se lancer dans un biopic du leader charismatique du groupe, Joe Strummer, mort trop jeune. Elle, que je me souviens avoir vu en première partie de Televisi

John Maus (+ Gary War) - Paris, La Maroquinerie - 29 novembre 2011

C'est sans doute le dernier concert de l'année auquel nous assistons et le moins que l'on puisse dire, c'est que la soirée fut... atypique. Maman, particulièrement distraite, donne le bras à un inconnu en descendant du métro, à Gambetta. Pas assez prompt, je me retrouve à courir derrière elle, pour lui expliquer le malentendu. Un homme comprend ce qui se passe et nous sourit. Arrivés devant la Maroquinerie peu après 20h, nous ne rencontrons quasiment personne. Dans la salle, peu de monde encore, les gens viennent s'asseoir progressivement dans la petite arène située devant la scène. La sono passe en boucle une musique pour danseurs de rock acrobatique. On imagine alors les bananes, les jupes plissées et les petites socquettes. On s'est peut-être trompé : et si la Maroquinerie accueillait ce soir l'enregistrement du " Plus grand cabaret du monde " de l'insupportable Patrick Sébastien ? En regardant autour de nous, les fringues et le look du pub

A vos disques, prêts ? écoutez !

Dans un mois, l'année 2011 touchera déjà à sa fin et avec elle appaîtront les cortèges de bilans et de tops. Je ne dérogerais une fois de plus pas à la règle en vous proposant les miens. En attendant, comme l'année précédente, après avoir chroniqué plus de 50 disques ici-même , je vous laisse le soin, à votre tour, de me soumettre un ou plusieurs albums qui ont marqué votre année musicale et qui ne seraient pas présents dans la liste ci-dessous. J'essaierai de tous les écouter et de vous faire ensuite un rapide topo de ce que j'en pense lors d'un futur post. Parce que la musique et un blog, c'est avant tout une histoire d'échanges... Alors, à vos disques... Tennis - Cape Dory Anna Calvi - Anna Calvi Crocodiles - General Suspicion Of Experts Cloud Nothings - Cloud Nothings PJ Harvey - Let England Shake (Please) Don't Blame Mexico - Concorde Radiohead - The King Of Limbs Banjo Or Freakout - Banjo Or Freakout Yuck - Yuck Ducktails - Ducktails III

Kate Bush - Cloudbusting (1985)

Je me rappelle bien la fois où j'ai eu la révélation concernant cette chanson et cette artiste. C'était un de ces après-midi où l'on se traîne, où l'on n'a pas envie de travailler, les révisions pour les partiels de fac attendront. Sur MTV (oui, j'ai un peu honte mais je regardais cette chaîne à l'époque, c'était malheureusement une des seules façons d'écouter de la musique à moindre frais car mes parents étaient abonnés au câble), Brett Anderson, était l'invité vedette et choisissait les clips diffusés. Oui, le chanteur de Suede - mon groupe préféré du moment - aimait Kate Bush, chanteuse que je prenais alors pour vaguement commerciale et connotée "variété", sympathique mais sans grande originalité. Tout le monde peut se tromper et ce " Cloudbusting " que j'avais déjà entendu mais qui avait dû rentrer par une oreille et sortir presque immédiatement par l'autre, sonna comme la revanche personnelle de l'anglaise. Ka

Youth Lagoon - The Year Of Hibernation

Il paraît que le " Treasure " des Cocteau Twins est l'album préféré de ce "gamin" de seulement 22 ans caché sous le pseudo de Youth Lagoon. La filiation n'est pourtant pas évidente à l'écoute de ce premier disque, même si " The Year Of Hibernation " possède en commun avec son auguste aîné une même volonté d'envelopper l'auditeur dans un cocon rassurant. La voix y est nettement plus en retrait que celle de Liz Fraser, elle semble uniquement là pour aider les douces mélodies à venir imprégner notre inconscient. Et de ce côté là, le petit Trevor Powers semble en connaître un rayon, car les morceaux se suivent et l'effet produit par chacun est presque immédiat. Pitchfork ne s'y est pas trompé, Youth Lagoon est bien une des grandes découvertes US de l'année rayon rock indépendant. " The Year Of Hibernation " pourrait être l'équivalent du " Teen Dream " de Beach House pour 2011. L'album de "dream

My Brightest Diamond - All Things Will Unwind

Entre les Dandy Warhols lundi et My Brightest Diamond aujourd'hui, le grand écart. Le pompiérisme et la délicatesse. Shara Worden, qui se cache derrière cet éclatant pseudo, est connue pour avoir travaillé avec la crème de la pop américaine : Bon Iver, Sufjan Stevens ou The National. Si son ami Sufjan Stevens, avec lequel elle a commencé en tant que choeur, semble bifurquer vers une certaine grandiloquence sur son dernier " The Age Of Adz ", il n'en est rien la concernant, avec ce " All Things Will Unwind " plus raffiné et majestueux que jamais. Son style est toujours aussi inclassable, sa voix inimitable, et si je devais parmi la nouvelle génération élire un digne successeur de Kate Bush - qui vient justement de sortir un nouveau disque tout en finesse -, Shara Worden arriverait en tête sans contestation possible. Car il y a de la fantaisie, du rythme, de l'émotion, des chansons à tiroirs, et peut-être encore plus que sur ses deux premiers disques, de j

The Dandy Warhols - Get Off (2000)

Ils avaient pourtant le nom parfait, l'alliance du raffinement des dandys à l'aspect plus déjanté d'un Warhol. Leurs premiers albums jusqu'à " Thirteen Tales From Urban Bohemia " étaient d'ailleurs plutôt prometteurs, quoique déjà un peu pompeux. " Get Off ", single extrait du dernier album susnommé, ressemble à un de ces classiques rock immédiats façon cavalcade de western (cf. le clip). Depuis, le groupe s'est perdu (à moins que cela soit juste moi qui ne les ai pas suivis), se rapprochant régulièrement d'un rock FM balourd et sans intérêt. Un nouveau disque est tout de même annoncé pour le début d'année prochaine, mais leur carrière ne semble plus intéresser grand monde par chez nous - ils font partie de ces groupes américains ayant plus de succès sur le vieux continent que chez eux. The Dandy Warhols est devenu au fil du temps une formation que les fans de rock indépendant adorent détester. Parce que leur musique ne correspond pas

The Notes - Wishing Well

Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé d'un nouveau petit groupe s'inspirant de la musique du label feu Sarah Records. Voici donc des anglais pour une fois : The Notes. " Wishing Well " est sorti fin 2010 là-bas et courant 2011 chez nous, mais alors en catimini. Depuis, un deuxième disque est même disponible en téléchargement gratuit (et légal) directement sur leur site , ça serait dommage de se priver. Pourtant, mis à part les toujours bien renseignés Popnews , personne pour vraiment mentionner leur nom. A croire que ce genre de musique a fini par lasser tout son monde, hormis quelques irréductibles comme moi. Car on ne peut pas dire que les trois gentils The Notes font du neuf. La guitare est quand même intéressante, avec des sonorités pas si linéaires que le style pourrait le laisser entendre. La voix de la chanteuse est, par contre, nettement plutôt commune. Mais il y a cette concision des chansons, durant à peine 2 minutes pour la plupart, qui empê

Atlas Sound - Parallax

Les albums et les années se suivent et se ressemblent pour cette grande gigue de Bradford Cox. Une fois en groupe et plus rock avec Deerhunter, une autre fois en solo et plus intimiste avec Atlas Sound. Et à chaque nouvelle sortie, le même constat, il manque toujours un "je-ne-sais-quoi" qui me ferait complètement accroché. " Parallax " contient comme d'habitude son lot de belles chansons accrocheuses (" Mona Lisa ", " Lightworks "), mais je trouve que depuis l'excellent " Microcastle " de 2008, Cox a trop ramolli sa musique, lui donnant plus de liant mais lui faisant aussi perdre un peu de surprise et de folie. A l'instar du précédent Deerhunter, le nouveau Atlas Sound gagne en unité mais aussi d'une certaine façon en ennui. Il faut attendre la deuxième partie de " Parallax " et les titres plus longs pour sortir de l'écriture en roue libre. " Angel Is Broken " et " Terra Incognita " son

Alain Bashung - La Nuit Je Mens (1998)

Alain Bashung est mort depuis plus de deux ans et pourtant, il bouge encore. Un nouvel album vient même de sortir. Un hommage à son "maître", Serge Gainsbourg, pour un des ses meilleurs disques, " L'homme à la tête de chou " revisité. Les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble au début des années 80 sur " Play Blessures ". L'album pas désagréable en soi n'apporte pas grand chose au statut de ces deux artistes majeurs de la chanson française. Il permet juste de donner envie de réécouter la discographie des deux protagonistes. Celle de Bashung a pris une autre dimension avec " La Nuit Je Mens " - c'est aussi sur le tournage du clip qu'il rencontrera sa dernière femme, Chloé Mons -, en 1998. " Fantaisie Militaire " lui a donné une reconnaissance unanime - plusieurs Victoires de la musique - de la profession comme du grand public. Il faut dire que le disque a de quoi impressionner, mélangeant les textes sombres (obs

Festival Les Inrocks - E.M.A., Dum Dum Girls, Le Prince Miiaou, Anna Calvi - Paris, Olympia - 7 novembre 2011

Lundi dernier, nous faisions, maman et moi, la clôture du festival des Inrocks 2011 à l'Olympia. Cette dernière était placée sous le signe de la gente féminine puisque l'intégralité des chanteurs de la soirée étaient des chanteuses. E.M.A., première du nom, débuta précédée d'une réputation plutôt flatteuse. Son premier album sorti cette année est encensé un peu partout, Pitchfork en tête. Pourtant, on se demande rapidement pourquoi. Pour frimer et se pavaner sur scène il y a du monde, mais pour ce qui est des chansons, elles sont comme aux abonnés absents. L'attitude provocante d'une Courtney Love mélangée au génie bruitiste des (regrettés?) Sonic Youth, voilà ce que la belle Erika M. Anderson essaie de faire. En pure perte. Au final beaucoup de bruit pour rien et le sentiment désagréable d'être témoin d'une de ces escroqueries que le monde du rock est encore capable d'engendrer. (Crédits : Pierre Le Bruchec) Deuxièmes à entrer sur scène, les petites pu

Tom Waits - Jockey Full Of Bourbon (1985)

Tom Waits sort un nouvel album (" Bad As Me ") et c'est toute la critique qui s'enflamme, ne retrouvant probablement pas dans la jeune garde autant d'audace. Il faut dire que l'année 2011 qui se termine déjà bientôt n'a peut-être pas apporté son lot habituel de nouvelles têtes prometteuses. Alors on reste camper sur des valeurs refuges. C'est aussi cela la crise. Tom Waits, c'est l'Amérique rêvée, celle des grands espaces, aux allures de cirque, celle qui garde un côté typique avec des influences (blues, country, folk, etc) bien de là-bas, tout en étant suffisamment tordue pour fasciner ailleurs (cette voix caverneuse...). Une Amérique des bas fonds, les deux pieds ancrés dans la terre, mais avec la tête dans les étoiles. Des étoiles dûes à l'alcool bien souvent, comme en témoigne ce majestueux " Jockey Full Of Bourbon " extrait de ce qui est sans doute son meilleur disque " Rain Dogs ". Pour la première fois, Waits y fa

Festival Les Inrocks - Owlle, Concrete Knives, La Femme & WU LYF - Paris, La Cigale - 2 novembre 2011

Retour sur le pied de guerre en ce mercredi soir pour le début des hostilités du festival des Inrocks 2011. Comme à son habitude, la programmation est assez éclectique mais fait la part belle pour cette soirée à la musique de chez nous. Dès 19h, arrive la grande bringue un peu flippante d'Owlle - le nom ne se prononce pas bien, trop de consonnes - qui ondule timidement derrière son synthé. Elle sera rapidement accompagnée d'un collègue batteur. La plupart des sons joués sont déjà pré-enregistrés. La voix n'est pas désagréable, mais les chansons sont plutôt banales, dans la lignée de ce qui se pratique déjà pas mal outre-Manche, en tête desquelles on retrouve les filles de Bat For Lashes ou Florence and The Machine. Owlle nous chante des "ouhouh" et des "ahahaha" à tour de bras comme pour masquer un sérieux manque de mélodies marquantes. Bref, on s'ennuie un peu, quand même. On enchaîne ensuite avec Concrete Knives, des Caennais - la précédente était