Accéder au contenu principal

Mes indispensables : The Jam - Setting Sons (1979)

Oui, je sais, j'en ai déjà parlé ici de celui-là, mais quand on aime, comme on dit, on ne compte pas. Et puis, c'était le week-end du 11 novembre, c'est-à-dire week-end prolongé de 4 jours (et oui, je sais, j'ai de la chance...) et forcément pas beaucoup de temps pour écrire... Après les Kinks, la semaine dernière, au tour d'un autre groupe typiquement british, The Jam. Le succès des deux formations s'est malheureusement surtout limité au Royaume-Uni. Trop lettrée et moins instinctive que celle de leurs alter egos de l'époque, que cela soit celle des Beatles ou des Sex Pistols, leur musique n'a pas pu rencontrer un public plus large. C'est dommage et c'est en plus bien souvent les suiveurs qui ont su récolter les fruits de leur labeur. Car, que seraient Madness ou encore plus récemment Blur sans les Kinks ? Que seraient les Smiths ou Oasis sans The Jam ? En parlant d'Oasis, c'est d'ailleurs les frères Gallagher qui ont participé à relancer un tant soit peu la carrière de Paul Weller, en affichant publiquement leur admiration pour le bonhomme.
Depuis 1995, l'ex-leader de The Jam est donc de nouveau (un peu) sur le devant de la scène (son dernier disque "Wake Up The Nation" est même sorti cette année), même s'il ne s'était jamais arrêté, notamment avec The Style Council. Mais pendant une quinzaine d'années, c'est peu dire que ses albums n'intéressaient plus personne ou presque. Il faut dire que, comme la plupart des artistes, il aura connu une période de gloire, d'apogée artistique, assez éphémère. Celle-ci correspondant dans son cas aux années 78 à 80 (en gros, de "Down In The Tube Station At Midnight" à "That's Entertainment"), pendant lesquelles The Jam alignaient à débit très soutenu les brûlots pop/punk aux paroles contestataires et aux rythmiques savamment millimétrées (Bruce Foxton, quel bassiste !). Avant, The Jam se cherchaient encore dans une espèce resucée punk des Rolling Stones, après ils tourneront plus "soul" et seront entre autres à l'origine de groupes comme les Pale Fountains. "Setting Sons", concept-album autour de l'histoire de trois frères et sorti en 1979, restera comme le sommet de leur carrière.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&