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Articles

Affichage des articles du juin, 2010

Wild Nothing - Gemini

Tiens, ça faisait un petit moment, mine de rien, que je n'étais pas tombé d'accord avec Pitchfork, le célèbre webzine américain de rock indépendant. (Enfin, non, je plaisante, en fait pas si longtemps que ça : LCD Soundsystem ?) Mais il faut dire que Wild Nothing est typiquement le genre de groupes auquel j'adhère instinctivement, souvent au détriment de tout jugement objectif. En effet, après The Pains Of Being Pure At Heart l'année dernière, voici un nouveau groupe qui fait ce qu'on appelle communément de la twee pop (ou "Oui-Oui pop", c'est selon). A croire que ce style de musique - décidément à la mode - est devenue ma  madeleine personnelle. Même si, parfois, j'ai tout de même le sentiment de me faire avoir. Par exemple, ici, ce n'est pas toujours très bien fait, les ficelles sont souvent assez grossières, les mélodies pas toujours transcendantes (" Confirmation ", " The Witching Hour "), la production un peu "che

Concours : 2 places pour Villagers à la Maroquinerie

Aujourd'hui, j'ai 2 places à faire gagner pour le concert de Villagers à la Maroquinerie. Attention, le concert a lieu ce soir même, mardi 29 juin 2010 et il y aura aussi The Middle East et Pearly Gate Music au programme. Pour ceux qui ne connaissent pas, il y en a une qui en parle très bien ici . Comment ça marche ? C'est très simple, c'est le premier ou la première à m'envoyer un mail à : lamusiqueapapa@gmail.com . PS : L'heureuse gagnante nous parle du concert en question ici .

Mes indispensables : Interpol - Turn On The Bright Lights (2002)

Lorsque surgissent en 2002, les New-Yorkais d'Interpol, peu de jeunes groupes s'intéressent alors à cette new-wave du début des années 80, noire, froide et tendue, celle de Joy Division, des Cure ou des Chameleons. " Turn On The Bright Lights " marque en effet un tournant, car, depuis, on ne compte plus le nombre de formations s'inspirant de cette musique, des sympathiques Editors aux pénibles Killers en passant par les anecdotiques White Lies. Mais aussi parce que le premier disque d'Interpol est tout simplement une claque, un savant mélange de tourbillons de guitares cristallines (" Obstacle 1 ", " PDA ") et de ténébreuses balades romantiques (" NYC ", " The New "). A l'instar de celle d'un Ian Curtis ou d'un Ian McCulloch, la voix du chanteur Paul Banks est étonnante d'intensité de maturité pour un jeune de son âge. Et puis, il faut aussi dire que sur scène, le groupe prend encore une toute autre ample

Tu dis ça parce que t'es en colère !

Non, je ne ferai pas comme tout le monde. Je n'irai pas moi non plus de mon couplet sur notre pitoyable équipe de France de football. Non, mais malgré tout,  la petite saillie pleine de délicatesse d'Anelka (rappelant au passage le tout aussi célèbre "Casse-toi, pauvre con" d'un autre Nicolas, qui celle-là n'a pas eu l'honneur de faire la couverture d'un quelconque journal, il me semble...) envers son sélectionneur m'a donné l'idée de faire justement une sélection de chansons sur le thème "tu t'es vu quand t'as la haine ?" Bon, il faut quand même avouer que le choix en la matière n'est pas forcément pléthorique, à part pour le rap. Mais dans ce cas précis, c'est assez logique vu que c'est quand même un peu leur fond de commerce. C'est même d'une évidence criante chez nos rappeurs de NTM par exemple. Le nom du groupe, la mâchoire de pitbull d'un des chanteurs, les textes virulents, tout participe au fai

Harlem - Hippies

A l'instar de The Strange Boys , voici un nouveau groupe de garage-rock américain dont c'est le deuxième album et qui pourrait bien faire parler de lui. En effet, ce " Hippies " contient son lot non négligeable de chansons toutes simples aux riffs particulièrement efficaces - même si sans doute mille fois entendus - et aux mélodies immédiatement sifflables sous la douche. Plus qu'aux années soixante, c'est à la décennie suivante que l'on pense plus facilement ici lorsqu'on veut évoquer les influences de Harlem : les Ramones (" Number One ", " Be Your Baby ") surtout pour le côté surf-rock et les paroles simplistes. C'est donc du rock basique qui va droit au but. Vite écouté, vite oublié, vous me direz ? Pas si sûr, car il faut avouer qu'ils ont tout de même un certain talent pour le recyclage des bonnes vieilles recettes et que chaque nouvelle chanson possède un petit truc qui fait qu'elle est différente de la précédente

La musique à Karaocake

Aujourd'hui, petite pause en compagnie de Camille Chambon, voix de Karaocake, qui vient de sortir un excellent premier album . Où il est principalement question d'elle, de son rapport aux disques et à la musique en générale, histoire de lever le voile sur les influences du groupe et de glaner ici et là quelques artistes/albums à découvrir ou redécouvrir. Parents Mes parents écoutaient beaucoup les Beatles, Nina Simone. A 13 ans ils m'ont offert la compilation bleue des Beatles. Je leur suis très reconnaissante ! Enfance Petite, j'adorais les chansons qu'on apprenait à l'école : les comptines et plus tard la musique qu'on apprenait en cours de solfège. D'ailleurs, j'ai retrouvé une cassette que j'avais enregistré sur mon super lecteur cassette portable Fischer Price (je m'étais enregistrée toute seule, je rechantais toutes les chansons que j'apprenais à l'école primaire - j'étais très enthousiaste sur ces enregistrements

Mes indispensables : dEUS - The Ideal Crash (1999)

La semaine dernière, entre deux (mauvais) matchs de l'équipe de France de foot, vous en avez sans doute entendu parler : des élections législatives belges bien sûr et de la victoire du parti nationaliste flamand. Et tous les médias se sont alors mis à gloser sur l'éventualité d'une scission du pays en deux avec d'un côté la Flandre donc et de l'autre la Wallonie - qui pourrait par voie de conséquence devenir une nouvelle région française. Si la chose paraît quand même assez improbable, elle ne suffirait pas encore à naturaliser français, Deus - ils sont originaires d'Anvers - groupe qui fût à la fin des années 90, le meilleur groupe de rock non anglo-saxon du monde. Oui, en 1999, avec " The Ideal Crash " surtout, Deus se frottait à l'ogre Radiohead et répondait de belle manière au classique " Ok Computer " des britons sur le terrain du rock tendu, aventureux et un poil cérébral. C'est alors déjà le troisième album du groupe, mais le p

Le blog de Betty

Bonjour à tous ! C'est maman qui s'adresse à vous ce matin pour aborder un sujet plutôt féminin, puisqu'il s'agit de mode. L'idée m'est venue en tombant, un peu par hasard, sur le blog d'une jeune femme dont le prénom est mon pseudo : " le blog de Betty ". Et vraiment, je peux vous dire que c'est de la haute voltige ! En effet, il m'a rarement été donné d'observer autant de fatuité et de nombrilisme sur un site... Au fil des pages, on découvre toutes sortes de photos de la dénommée Betty et ses acolytes, tantôt dans des soirées branchées, tantôt dans son appartement cosy des beaux quartiers de Paris, le tout dans des tenues toutes plus "fashion" et stylées les unes que les autres. Des chaussures dernier cri au sac Chanel pris en gros plan, des pyramides de macarons au DJ tendance du moment, tout y passe ! Dans tous les cas, ça se la pète grave... Il n'y a qu'à visionner les photos de sa dernière soirée pour mesurer le

Micah P. Hinson - Micah P. Hinson And The Pioneer Saboteurs

C'est une constante : quand on revient de vacances, on a forcément un peu le bourdon, besoin de réconfort, envie d'écouter des trucs un peu tristos finalement. Pas vraiment l'état d'esprit pour la Compagnie Créole, quoi ! Et quand il s'agit de douce mélancolie et de valses déchirantes, rien de tel qu'un Micah P. Hinson, qui, justement, passait par là avec un nouveau disque. Et c'est toujours un régal d'écouter sa musique, car ce type est sans aucun doute l'un des plus talentueux songwriters américains actuels, un de ceux qui pondent régulièrement des chansons bouleversantes. Sur ce nouvel album, il y en a encore quelques unes et notamment " She's building up castles in her heart " - déjà, rien que le titre ...- dont je n'arrive pas à me détacher, qui me transporte à chaque fois, que je me repasse inlassablement sur mon baladeur MP3 dans le métro, en fermant les yeux, aux bords des larmes - je dois être un garçon un peu sensible. Sur

Mes indispensables : Roxy Music - Roxy Music (1972)

A la fin du mois d'août seront présents au festival Rock en Seine, à Saint-Cloud, des revenants. On ne compte plus le nombre de groupes à ressortir ainsi du placard, mais il faut avouer que c'est souvent une occasion agréable pour remettre de vieux classiques dans le tiroir à CD de la chaîne hi-fi, surtout lorsqu'il s'agit de formations aussi cultes que Roxy Music. Je n'attends pourtant pas spécialement la prestation de Bryan Ferry et ses ex-acolytes, - d'ailleurs, je ne pense même pas y assister de peur d'être franchement déçu - mais réécouter ce disque, leur premier surtout, est encore et toujours un plaisir. Les fans et les autres auront sans doute beau arguer que leur meilleur, c'est le suivant " For Your Pleasure ", celui avec Amanda Lear sur la pochette, c'est pourtant bien " Roxy Music " mon préféré, et de loin. Parce qu'il était plus brouillon, plus instinctif, moins réfléchi et qu'il contenait aussi un des plus gr

Tous ensembleus

Aujourd'hui, ça ne vous a sûrement pas échappé, c'est le début de la Coupe du Monde de football avec notamment la France qui affronte l'Uruguay, l'occasion forcément pour moi d'une chronique honteuse. Alors avis aux amateurs de foot bien sûr, mais aussi pourquoi pas aux autres. A tout seigneur, tout honneur, commençons d'abord par notre icône nationale, j'ai nommé Johnny Vacances (d'ailleurs, il devrait en prendre plus souvent des vacances, ça nous en ferait, à nous). Qui ose encore se rappeler aujourd'hui de ce tristement pathétique "Tous ensemble", chanson alors expressément écrite pour encourager l'équipe de France en 2002 ? On se souvient du résultat sportif désastreux qui s'en suivit, de là à y voir une quelconque coïncidence. Mais rassurons-nous, quand il s'agit de supporter son équipe, les anglais ne s'en sortent pas beaucoup mieux, même en faisant appel à des pointures comme New Order qui, en total manque d'insp

Karaocake - Rows & Stitches

Oui, je ne suis pas le seul à vous parler de ce groupe cette semaine, puisqu'une fois de plus, un disque issu du label Clapping Music , trouve pas mal d'échos sur la toile, en témoigne déjà les chroniques positives chez le Panda et la (célèbre?) société de liste de lecture . Il faut dire que le label en question est plutôt du genre actif sur le net et sait indéniablement bien se faire entendre - les initiés comprendront ;) Je n'avais, pour ma part, jusqu'ici pas vraiment accroché aux groupes signés chez eux. Non pas que la musique était mauvaise, loin de là, mais ce n'était tout simplement pas mon truc. Avec Karaocake, nouvelle signature de Clapping Music, c'est donc différent. On croirait pourtant entendre un énième groupe à la mode en provenance de la dynamique scène new-yorkaise, sauf que pour une fois, ils viennent bien de chez nous. Oui, et en plus, ça supporte facilement la comparaison avec ce que les américains peuvent nous sortir de plus réussi. A ceux,

Mes indispensables : Belle And Sebastian - If You're Feeling Sinister (1996)

Vrai retour aux affaires cette semaine donc, après quinze jours de vacances méritées (si, si). Même si je vous avais quand même concocté quelques chroniques, histoire de garder quelque peu le rythme. Et forcément pour un retour en douceur, rien de plus simple que de vous parler aujourd'hui d'un de mes disques fétiches, un de ceux dont ma platine a le plus "souffert". Un album qui a marqué ma jeunesse, mes années à la fac, un peu solitaires. A l'époque, je venais simplement de découvrir les Smiths, groupe dont j'ai usé alors jusqu'à la moelle la moindre face B, le moindre inédit. Parce qu'il n'existait pour moi rien d'autre au monde,  mais j'en reparlerai évidemment plus longuement dans de futures chroniques. Bien sûr, en 1997, les Smiths ne sévissaient plus depuis belle lurette, et il me fallait donc une fois épuisée toute leur discographie, passer à autre chose, trouver un remplaçant en quelque sorte. Et ce fût donc ces écossais au nom naï

Avi Buffalo - Avi Buffalo

Voici assurément un disque de saison : la pochette comme la pop mélodique de ces jeunes Californiens fait en effet agréablement penser à l'été, à la mer, au surf, à la plage et aux (courtes ?) amourettes de vacances. Avi Buffalo, à l'instar de The Morning Benders , Local Natives ou Fool's Gold font partie de cette nouvelle scène en provenance de la côte ouest américaine. Là-bas, tout y est plus cool, plus détaché qu'à l'Est, pas frimeur pour un sou, un peu dilettante,  du genre talentueux mais sans faire exprès. Leur premier single " What's It In For ? " est d'ailleurs typiquement le genre de chansons qu'on retient comme ça,  mine de rien et qu'on se surprend à fredonner sans y prêter attention. Et tout le premier disque du groupe est du même accabit : une musique sympathique, légère, qui ne paie à priori pas de mine, mais qui a un savoureux goût de "reviens-y". Surtout parce qu'elle s'avère finalement plus complexe que