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Articles

Affichage des articles du juin, 2009

Sophie Hunger - Monday's Ghost

Alors voici maintenant le disque de la chanteuse suisse dont tout le monde parle depuis quelques mois déjà. Et oui, son deuxième album est sorti en 2008 chez elle, mais n'est arrivé en France qu'au début 2009. C'est pour dire que je suis un peu à la bourre pour cette chronique. Alors, voilà, elle s'appelle Sophie Hunger, chante en anglais la plupart du temps, mais un peu aussi en suisse alémanique, notamment un duo avec la star locale, j'ai nommé Stephan "je n'ai pas d'ami" Eicher. Bref, ses inspirations sont assez variées puisque cela va de Radiohead à Bob Dylan en passant par Jacques Brel. (Elle a fait une reprise de "Ne me quitte pas" lors d'un concert à emporter de la Blogothèque) C'est plutôt réussi, notamment sur les titres les plus enlevés - que je préfère, pour ma part - comme "The Tourist". Mais cela reste tout de même un peu trop appliqué pour être franchement renversant. Un disque de première de la classe, en

Izia - Izia

Voici une jeune artiste très "rock'n'roll" et pour une fois, c'est une française ! Mais bien sûr, elle chante en anglais. Elle fait partie d'une famille de musiciens très célèbres, puisque son père n'est autre que Jacques Higelin et son demi-frère Arthur H. Ce qui a pour avantage d'aider pas mal quand on veut démarrer une carrière dans le milieu. Il paraît de plus que sur scène la miss dégage une énergie foudroyante. Elle est aussi plutôt mignonne, ce qui ne gâche rien ;-). Malheureusement, concernant l'essentiel, c'est-à-dire la musique et bien, je dois dire que ça n'est pas bien folichon. C'est plutôt bourrin à souhait, sans concession. La belle a beau minauder à tout va, elle ne pratique pas vraiment la finesse. Un premier album de gros rock qui tâche en somme, sans doute taillé pour le live. N'empêche, avoir quelques bons morceaux auraient quand même pu aider. Parce que franchement ... ( MySpace ) 4/10 Chroniques : Rock'n

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Dirty Projectors - Bitte Orca

Bon, décidément, cette rentrée de vacances est assez studieuse, puisque voici déjà ma cinquième chronique de disques en cinq jours. Pas sûr que je puisse tenir très longtemps ce rythme, mais voilà, je voulais rattraper un peu mes deux semaines d'inactivité et me plonger en plein dans les nouveautés neuves du moment. Et la principale nouveauté du moment, ce sont eux : les Dirty Projectors. Ceux auxquels Pitchfork a mis l'incroyable note de 9.2, presque aussi bien que le Animal Collective, mieux que le Grizzly Bear. Alors, évidemment, ça fait parler. Alors, alors ... Surtout qu'un fameux blogueur Rennais est carrément fan aussi. Le problème, c'est qu'on est souvent en désaccord. Et je dois dire que cette fois-ci, c'est encore le cas. Après DM Stith, The Decemberists, Bat For Lashes, St Vincent, et bien, non, Dirty Projectors, ce n'est pas non plus ma tasse de thé. Leur musique est sûrement inventive, inclassable, aux influences multiples, un peu dans l'esp

The Pink Mountaintops - Outside Love

Comme en témoigne la pochette de leur nouvel album, les canadiens de Pink Mountaintops ont décidé à travers "Outside Love" de nous raconter des histoires. Des histoires d'amour évidemment. Pour ceux qui connaissent, les Pink Mountaintops, ce sont un peu les mêmes musiciens que Black Mountain. Et oui, il est souvent question de montagnes ici, donc. Montagnes russes, sans doute. Car ce qu'il y a de bien dans "Outside Love", c'est que les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Tantôt on croirait entendre Jason Pierce de Spiritualized, tantôt ça serait plutôt un autre Jason : Lytle l'ex-chanteur de Grandaddy. C'est peut-être d'ailleurs lui, le chanteur de Pink Mountaintops, Stephen McBean, qui a récupéré la barbe (et l'inspiration ?) de Lytle. Quant à dire que l'avenir appartient aux barbus, il n'y a qu'un pas ... Mais c'est une autre histoire. En tout cas, c'est folk, c'est pop, il y a des voix fémini

Sébastien Schuller - Evenfall

"Evenfall" est un bon disque, il n'y a pas de doute là-dessus. Et pourtant ... Et oui, je pensais qu'en revenant de vacances, j'allais avoir la main moins lourde au niveau critiques de disques, que j'allais être "bon public". Normalement, c'est ce qui arrive souvent quand on écoute moins de musique. Sébastien Schuller, que je ne connaissais pas avant l'écoute de ce disque, me fait beaucoup penser à Syd Matters : même univers, même voix, mêmes inspirations. Leurs disques à chacun sont indéniablement bien ficelés. Alors pourquoi je n'arrive pas à être complètement emballé ? Tout simplement parce qu'à force de toujours fonctionner avec des accords mineurs, leurs disques m'ennuient un peu. Pour être plus bref, ça ne pétille pas comme musique, c'est monocorde, comme bridé. Même si les arrangements sont assez soignés et variés, ça reste finalement sans surprise, trop modeste (à l'inverse d'un Patrick Wolf ...) Et puis, surto

Patrick Wolf - The Bachelor

Voici un artiste qui m'a été recommandé par une bloggeuse bien intentionnée. Patrick Wolf est un jeune chanteur anglais avec un look de petit minet digne des plus horribles émissions de télé-réalité comme "Star Academy" ou "La Nouvelle Star". Pourtant, à l'écoute de son (déjà) quatrième disque, il faut bien avouer que le jeunot a quand même un petit talent bien à lui. Car s'il est une chose difficile, c'est d'accoler une quelconque étiquette à sa musique : ça part un peut dans tous les sens, et les influences sont diverses et pas facilement identifiables. C'est définitivement "casse-gueule" comme démarche, et c'est tout à son honneur. Malheureusement, j'avoue ne pas avoir accroché plus que ça à cet univers baroque et déjanté, frisant à plusieurs reprises le mauvais goût et la variété dégoulinante. Il n'en demeure pas moins quelques jolies chansons comme le single "Hard Times" qui pourrait avoir l'étoffe d&#

Papercuts - You Can Have What You Want

ça y est, je suis enfin de retour de vacances, tout bronzé et tout reposé. Me voilà donc fin prêt à replonger dans les nouveautés musicales du moment après une ré-écoute attentive de mes disques préférés du début d'année 2009. Et le verdit s'impose : "Veckatimest" de Grizzly Bear est incontestablement, ce que j'ai entendu de plus renversant et mérite aisément une ré-estimation à la hausse avec 4 smileys au lieu de 3. (C'est ici) Peut-être déjà le disque de l'année, mais l'avenir nous le dira. En attendant, voici un autre groupe américain, dont on parle un peu moins, mais qui en est tout de même à son quatrième disque. Ils s'appellent Papercuts, font de la pop psyché, un peu dans l'esprit de Mercury Rev ou autres Flaming Lips, voire même Air. C'est plutôt plaisant et sympathique, sans pour autant être inoubliable. Ils seront au festival de la Route du Rock le samedi 15 août prochain à Saint-Malo. Ah si, j'oubliais : il y a dans ce &quo

La Route du Rock - Dimanche 16 août au Fort St Père

Bon, ça y est, j'ai finalement pris mes places pour le festival de la Route du Rock à Saint-Malo cet été. J'ai réservé la journée la plus calme de la programmation (à voir ici ) : Dominique A, Grizzly Bear, Andrew Bird ou Bill Callahan, ça devrait quand même être assez tranquille ! Un dimanche digne d'une après-midi devant Michel Drucker ? Je dois devenir vieux sans doute ... Ben, ouais, le vendredi m'aurait aussi bien tenté, mais je n'ai pas spécialement envie de revoir My Bloody Valentine en concert, les ayant déjà vus l'année dernière au Zénith. Je tiens un peu à mes tympans et j'avais trouvé leur prestation sans intérêt. Par contre, c'est vrai que pour The Horrors et surtout Deerhunter, j'aurais bien fait un crochet dans ma Bretagne natale (et oui, personne n'est parfait !) le 14 août aussi. Reste que Dominique A et surtout Grizzly Bear ont sorti deux des meilleurs disques qu'il m'ait été donné d'entendre depuis le début de l'

Sonic Youth - The Eternal

Bon, j'ai craqué. C'est de la faute à Hugo Cassavetti, le célèbre chroniqueur de Télérama et accessoirement aussi chez l'ami Bernard Lenoir, icône incontournable du rock indé en France. Ben oui, sous l'influence de sa bonne critique dans le célèbre magazine de télé, j'ai décidé de jeter une oreille au nouvel album des jeunesses soniques, alors qu'au début, je comptais attendre d'en avoir fini avec ma rétro sur le groupe. Mais étant donné que je n'en suis à "Daydream Nation", je me suis dit que je n'allais pas pouvoir attendre davantage et puis comme je pars bientôt en vacances ... (et oui, demain, ce blog sera donc comateux pendant 15 jours ...). Enfin, voilà, tout ça pour dire que finalement, je ne partage pas vraiment l'avis de Cassavetti là-dessus. J'aurais presque tendance à faire une chronique inverse. Pour lui, c'est "The Eternal" qu'il préfère parmi tous les derniers disques sortis par Sonic Youth. Moi, c

Woods - Songs Of Shame

Voici une nouvelle chronique d'un groupe estampillé Pitchfork, le célèbre site internet du rock indé US. Ben ouais, c'est plus fort que moi, il faut absolument que j'écoute tous les albums ayant le label "Best New Music" sur leur site. Bien sûr, je ne suis pas toujours d'accord avec eux, mais souvent, ils me permettent de découvrir de nouveaux groupes talentueux, comme dernièrement Pains Of Being Pure At Heart ou Titus Andronicus. Cette fois-ci, il s'agit d'un obscur groupe dénommé Woods, ils font du folk, mais du folk un peu bancal - Pitchfork oblige. Ils reprennent quelque part le flambeau un peu délaissé par Mark Linkous et son fameux groupe Sparklehorse. Du Neil Young avec un son plus cradingue, plus bricolo donc. Du Neil Young fait dans le garage, quoi. C'est quelque fois réussi ("Military Madness", "The Number", "Rain on"), quelque fois moins (le long et inutile "September with Pete"), ça n'est pas

Jarvis Cocker - Further Complications

Bon, je dois avouer que je n'attendais pas grand chose de ce nouveau disque de Jarvis Cocker. C'est assez triste quand je pense qu'il était un des héros de mon adolescence. Oui, mais voilà depuis "This Is Hardcore" paru en 1998, c'est-à-dire il y a plus de 10 ans, je n'accroche plus vraiment. "Further Complications" marque pourtant une rupture avec son précédent disque, qui était son premier en solo, depuis la séparation de Pulp. "Jarvis" était un disque adulte, trop adulte même, un peu pantouflard. Celui-là se voudrait plus jeune, mais il n'en reste pas moins assez quelconque. Il faut croire que depuis que Jarvis vit en France (sa femme est une styliste française, c'est elle sur la photo ci-dessus), il a perdu toute inspiration. Comme quoi la pop et notre pays n'ont jamais été très copains. Sur ce nouveau disque, il a aussi pris comme producteur, le fameux Steve Albini, sans doute le plus surestimé de l'histoire du rock

Coeur de Pirate - Coeur de Pirate

Voici le buzz actuel du net version francophone, j'ai nommé Coeur de Pirate. Sous ce drôle de pseudo, se cache en réalité Béatrice Martin, une jeune artiste québecquoise qui s'est fait connaître via le site MySpace. Sous des abords gentillets, son premier album éponyme s'avère finalement plus complexe et plus addictif qu'il n'y paraît. La jeune femme est la plupart du temps seule au piano, qu'elle joue très bien au demeurant, et chante avec une petite voix enfantine d'où pointe un léger accent canadien. Un peu comme si Vanessa Paradis reprenait du Barbara. Bon, bien sûr, les textes ne sont pas aussi fouillés, tout ça est plus léger. Mais ce disque a l'avantage d'être frais, pas prise de tête, plutôt bien écrit malgré tout. C'est vrai que ça ne casse pas forcément trois pattes à un canard non plus, mais c'est charmant, suffisamment court et concis pour ne pas être ennuyant et si tous les disques de variété française pouvaient être du même acca

Deerhoof et Dan Deacon au festival Villette Sonique le 31/05/2009

Et oui, j'ai pu assister à des concerts le week-end dernier au parc de la Villette. Merci au festival Villette Sonique ! Car ce qu'il y a de sympa dans ce festival, c'est que certains concerts sont en extérieur, qu'on peut y venir en famille (même avec un bébé de 4 mois ;-) et qu'en plus, c'est gratuit ! Et franchement quand j'ai vu des trucs comme Deerhoof ou Dan Deacon gratos, je me suis dit que le déplacement devait quand même en valoir la peine ! Bon, j'avoue par contre que je n'ai pas non plus écouté d'une oreille très attentive les deux concerts auxquels j'ai pu assister. Mais ils m'ont laissé malgré tout une bonne impression. Enfin, surtout celui de Deerhoof. Pourtant, je ne suis pas spécialement fan de leur petit univers rock fait de bricolages sonores en tous genres, mais je dois dire qu'en live, ils envoient quand même plutôt pas mal : belle rythmique, belle énergie, belle recherche de nouveaux sons. Un groupe éminemment sy

Sonic Youth (5/15) : Daydream Nation

Alors voilà le disque qui est souvent annoncé comme le chef d'oeuvre de Sonic Youth. Pourtant, je ne sais pas pourquoi mais je lui préfère largement "Sister", leur précédent. Enfin si, je sais pourquoi : "Daydream Nation" est trop long, moins pop, plus touffu, trop expérimental. Il résume pourtant sans doute mieux la musique du groupe, la dualité entre le côté expérimental justement, et le côté mélodique. Mais c'est plus fort que moi, je n'arrive jamais à écouter cet album en entier. Passée la première moitié, la fin m'ennuie un peu. Malgré tout, un disque qui contient une chanson aussi fondamentale que "Teenage Riot" mérite quand même le détour. Tout est déjà là en fait, dès le premier morceau. A côté, le reste du disque paraît facultatif. Près de 7 minutes de bonheur ! En tout cas, "Daydream Nation" marque la fin de la première carrière de Sonic Youth, la plus expérimentale. Dès l'album suivant, le groupe signera sur une maj