Suite de ma saga sur Dominique A avec l'avant-dernier album : "Tout sera comme avant", avant bien sûr la sortie de "La Musique" prévue pour début avril 2009. En 2004, Dominique A est tombé sous le charme de l'album "L'Imprudence" de Bashung et décide d'embaucher les musiciens qui y ont participé. Les arrangements y sont somptueux, plus travaillés que jamais. L'ensemble, bien sûr, est toujours aussi triste, mélancolique, en témoigne des titres comme "Elle ne parle qu'à des gens qui ne sont pas là", "Dans les hommes", "Revenir au monde", j'en passe et des meilleurs. Il y a ici une vraie épure, une sobriété désarmante. Chaque note, chaque mot semblent avoir été profondément réfléchis. C'est vrai que cela manque sans doute de spontanéité, mais cela n'a jamais été le propre de la musique de Dominique A. Il a un rapport très intime avec la musique, une grande sensibilité. On peut alors rester à la porte de son univers, recherchant plus de chaleur, une musique plus physique, moins intellectuelle. Mais si on partage cette vision si intérieure de la musique, alors ses disques pourront paraître comme des refuges, des remparts contre le monde extérieur. Et ça sert aussi un peu à ça, la musique, nous emporter ailleurs, nous rendre la vie meilleure.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
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